L'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, incarcérée pour abus de pouvoir, appelle à mener une enquête internationale pour corruption contre le président du pays Viktor Ianoukovitch, rapporte un correspondant de RIA Novosti à Kiev.
"Sans hésitation ni perte de temps, les démocraties du monde doivent mettre en place un mécanisme pour mener des enquêtes internationales pour corruption contre les dictateurs au pouvoir et contre leur entourage. De telles enquêtes doivent devenir la norme pour tout pays où le pouvoir a été usurpé par un dictateur", a déclaré Mme Timochenko dans un message adressé aux "dirigeants des pays démocratiques" ainsi qu'aux organisations internationales.
Dans son programme intitulé "Protection de la démocratie", l'ex-chef du gouvernement ukrainien juge nécessaire de traduire les "dictateurs" en justice dans leurs pays sans attendre qu'"ils soient jugés par le tribunal de la Haye pour les meurtres de masse de personnes qu'ils ont poussées à la rébellion".
En outre, Mme Timochenko propose à décréter "les dictateurs et leurs proches" persona non-grata dans tous les pays démocratiques.
"Les mesures que j'ai exposées constituent sans aucune doute une approche qu'il faut adopter à l'égard de la dictature de Ianoukovitch. Mais il faut agir immédiatement sans attendre les résultats des élections parlementaires du 28 octobre prochain", insiste la prisonnière.
En octobre 2011, Ioulia Timochenko a été condamnée à sept ans de prison pour avoir signé en 2009 avec la Russie des accords gaziers jugés désavantageux pour le pays, alors qu'elle était chef du gouvernement. L'affaire de Mme Timochenko, principale rivale du président ukrainien actuel Viktor Ianoukovitch, a suscité un tollé international, plusieurs pays ayant dénoncé un procès politique.
