Un tiers des Grecs favorables à une sortie de la zone euro (sondage)

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Un tiers des Grecs sont favorables à la sortie de leur pays de la zone euro, selon un sondage réalisé par l'Institut grec de l'opinion publique (GPO) et dont les résultats ont été publiés mardi par la chaîne Mega TV.

Un tiers des Grecs sont favorables à la sortie de leur pays de la zone euro, selon un sondage réalisé par l'Institut grec de l'opinion publique (GPO) et dont les résultats ont été publiés mardi par la chaîne Mega TV.

63% des personnes se sont prononcées pour le maintien de la Grèce dans la zone euro (contre plus de 80% en juin dernier) et 34% personnes sont contre. Le nombre des personnes favorables à la sortie de la zone euro a augmenté par rapport au sondage précédent réalisé en juin, mais il représente toujours un tiers des citoyens du pays. 3% des sondés sont indécis.

Les deux tiers des Grecs qualifient d'insuffisants les efforts déployés par le gouvernement de coalition pour régler la crise, mais trois quarts des sondés estiment que l'opposition de gauche (le parti SYRIZA) n'est pas prête à remporter les élections. Toutefois, la gauche bénéficie de soutien de 22,3% des Grecs, contre 20,1% pour le parti "Nouvelle démocratie" (centre-droit) et 10,3% pour le parti néonazi "Aube dorée".

Le sondage a été réalisé auprès de 1.200 Grecs majeurs du 15 au 17 novembre dernier, suite à l'adoption par le parlement grec de nouvelles mesures d'austérité.

La Grèce, qui fait face à la crise de la dette depuis 2010, a déjà signé trois accords avec les créanciers de l'UE et du FMI et continue de réduire ses dépenses publiques en échange de crédits internationaux. Cette politique a accéléré la chute du PIB grec qui s'est déjà contracté de plus de 20%. La Grèce compte obtenir prochainement une nouvelle tranche de prêt de 31,5 milliards d'euros en échange de réformes à même de générer 13,5 milliards d'économies. Selon les experts, ces économies feront chuter davantage le PIB national en 2012-2013.

Dans le même temps, la Grèce risque toujours de se retrouver en cessation de paiement. En cas de faillite, le pays sera obligé d'imprimer sa propre monnaie pour payer ses dettes. Les Grecs ont une attitude mitigée à l'égard de la drachme qui a cédé sa place à l'euro en 2001. La monnaie nationale grecque était sujette à l'inflation. Le retour de la drachme et la chute inévitable de son cours par rapport à l'euro entraînera la dévaluation des épargnes. D'autre part, en tant que membre de la zone euro, la Grèce ne peut pas contrôler l'émission de monnaie et le cours élevé de l'euro rend son économie peu compétitive.

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