Toujours plus de dépenses sociales en Europe (OCDE)

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Ces quatre dernières années, les dépenses sociales des pays développés ont, en moyenne, augmenté de 19-22% par rapport à la croissance du PIB, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Ces quatre dernières années, les dépenses sociales des pays développés ont, en moyenne, augmenté de 19-22% par rapport à la croissance du PIB. En valeur absolue, elles ont fait un bond d'environ 10%, indique mardi le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

On observait déjà une hausse identique – de 2,5 à 3 points – au début des années 1980 et dans les années 1990, sans qu'elle ait été suivie d'une baisse. Cette fois, les experts de l'organisation ne s'y attendent pas non plus. Par ailleurs, la chute de cet indice n'a été constatée qu'en Grèce (14%) et en Hongrie (13%). La Corée du Sud, quant à elle, établit un record de croissance à 29% mais la part des dépenses sociales par rapport au PIB national reste l’une des plus basses des pays de l'OCDE – 9%, tandis que la France affiche 32,1%, suivie du Danemark (30,2%) et de la Suède (29,8%).

Parmi les principales causes de cette nouvelle hausse des budgets sociaux, les experts de l'organisation soulignent l'augmentation des allocations chômage - par exemple, le taux de chômage dans la zone euro est passé de 7,2% à 11,6%. Cette semaine, le président français François Hollande a déclaré que la "lutte contre le chômage était le principal objectif de son mandat" et il a promis de renverser la tendance négative dès la fin de l'année 2013 - depuis la fin de l'année dernière, le taux de chômage a gagné d’un point, atteignant 10,8%. Pour lutter contre le chômage, le gouvernement propose de créer 150 000 nouveaux emplois jeunes, avec une aide de l'Etat accordée aux employeurs pouvant atteindre 75% du Smic (jusqu'à 1 400 euros bruts).

En Allemagne, craignant la détérioration du climat d'affaires et la chute de la croissance économique, le Bundestag a également approuvé une augmentation des dépenses sociales et des privilèges fiscaux, en particulier en octroyant des allocations supplémentaires pour les parents chômeurs. Coût de l’opération : près de 4 milliards d'euros, selon les prévisions des experts. Dans ces circonstances, l'OCDE ne s'attend pas à la réduction de la part des dépenses sociales dans le PIB de ses pays membres, en dépit de leurs mesures de "restriction budgétaire". La charge fiscale, au contraire, augmentera progressivement d'ici 2015, prédit l'OCDE. Rappelons que depuis la crise financière de 2008-2009, la dette publique de l'UE a augmenté en moyenne de plus de 20% - jusqu'à 80% du PIB. Au premier semestre de cette année, elle a augmenté jusqu'à 90% selon les évaluations de l'Eurostat - au sein de l'OCDE elle varie entre 12% du PIB en Estonie et 200% au Japon.

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