Le chef de l'Union africaine (UA), le président béninois Boni Yayi, a appelé l'Otan à participer à la force militaire internationale qui doit être déployée dans le Nord du Mali pour en déloger des islamistes, rapportent mercredi les médias occidentaux.
"Le problème malien dépasse le cadre africain (…). Il s'agit d'une question de terrorisme qui relève de la compétence de la communauté internationale. L'Otan doit participer à l'opération", a déclaré M.Yayi en visite au Canada.
Le premier ministre canadien Stephen Harper a de son côté indiqué que son pays, membre de l'Alliance atlantique, "n'envisageait aucune participation militaire directe" à l'opération malienne.
La situation au Mali s'est dégradée après la chute de Mouammar Kadhafi, renversé à la suite de l'opération de l'Otan en Libye. Le départ des Touaregs, qui bénéficiaient de la protection de l'ancien dirigeant libyen, vers le nord du Mali a intensifié les tendances séparatistes dans ce pays, entraînant l'apparition, en avril 2012, de l'Etat autoproclamé d'Azawad qui occupe actuellement les deux tiers du territoire malien.
En décembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement de la force internationale africaine (AFISMA) au Mali. Conformément à la résolution du Conseil, déployés pour une période initiale d'un an, les 3.300 soldats de l'AFISMA auront notamment pour mission d'aider à réorganiser le système de défense et de sécurité du pays, et à rétablir une vie normale dans le nord du pays, tombé entre les mains des extrémistes et des groupes armés. En outre, ils aideront le gouvernement malien à protéger les civils et à fournir une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin.
