Le régime de contrôle de l'arme nucléaire demande à être révisé, estime le président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération (sénat russe), Mikhaïl Marguelov.
"Le temps est venu de réviser - compte tenu des réalités actuelles - l'ensemble du mécanisme servant à contrôler la non-prolifération des armes nucléaires", a déclaré mardi M. Marguelov aux journalistes.
Selon lui, le dernier essai nucléaire nord-coréen montre que la décision de renoncer à l'arme nucléaire prise en leur temps par l'Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan, l'Afrique du Sud et la Libye n'est pas actuellement populaire dans certains pays.
Elle n'est pas populaire "parce que le régime actuel de non-prolifération nucléaire est extrêmement faible et inefficace", a constaté le sénateur, ajoutant que le test nucléaire effectué mardi par Pyongyang devait faire l'objet de débats au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon M. Marguelov, les pays participant aux négociations à six sur le programme nucléaire nord-coréen (Russie, Chine, Japon, Etats-Unis et les deux Corées) doivent également avoir leur mot à dire.
Les négociations à six ont été lancées en 2003 à Pékin en vue d'amener Pyongyang à abandonner ses programmes nucléaire et balistique. Ces négociations ont été suspendues quelques années après suite à la détérioration des relations entre Pyongyang et Séoul.