Des réfugiés tchétchènes condamnés en France (médias)

© Sputnik . Andrey Starostin / Accéder à la base multimédiaDes réfugiés tchétchènes condamnés en France (médias)
Des réfugiés tchétchènes condamnés en France (médias) - Sputnik Afrique
S'abonner
Des ressortissants caucasiens se sont retrouvés sur le banc des accusés en mai 2011 après le festival de Cannes, moment où la ville se transforme en centre d'attraction pour les stars du monde entier et la vie nocturne bat son plein, parallèlement avec les présentations de films, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Des ressortissants caucasiens se sont retrouvés sur le banc des accusés en mai 2011 après le festival de Cannes, moment où la ville se transforme en centre d'attraction pour les stars du monde entier et la vie nocturne bat son plein, parallèlement avec les présentations de films, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Un groupe de jeunes Tchétchènes exilés en France au début des années 2000 avait tenté de pénétrer dans le club VIP Room, un établissement couru sur la Croisette. La sécurité avait refusé de les laisser entrer et sur le moment, l'affaire s'était limitée à une altercation verbale, sans coups ni blessures.

Piqués au vif, les jeunes avaient décidé de se venger. Très tôt dans la matinée du 19 mai 2011, le bus transportant les vigiles du club au camping "Le Ranch" au Cannet, près de Cannes, a été pris en chasse par cinq voitures. Deux dizaines de Tchétchènes âgés de 22 à 30 ans se trouvaient à l'intérieur. A peine sortis du bus, les gardiens ont été attaqués.Selon le représentant des instances judiciaires de Grasse, les attaquants étaient munis de battes de baseball, de barres métalliques, de couteaux et de matraques télescopiques. Les 11 vigiles n’ont pas pu résister aux attaquants et ont été grièvement blessés, y compris par des coups de couteau.

Selon le fonctionnaire, huit d'entre eux ont passé entre 10 et 30 jours à l'hôpital pour s'en remettre.La police française avait alors ouvert une enquête et interpellé cinq Tchétchènes vivant sur la Côte d'Azur. Ils ont tous nié leur culpabilité et deux ont déclaré qu'ils n'avaient pas "participé à la bagarre" mais étaient restés dans les véhicules. Néanmoins, le tribunal de Grasse a condamné quatre personnes du groupe criminel à quatre ans de prison pour coups et blessures graves.

Le cinquième figurant de l'affaire est en cavale et a été condamné par contumace à cinq ans d'emprisonnement. Selon l'administration de Grasse, un mandat d'arrêt international a été délivré contre le fugitif. Les autorités françaises, qui refusent de dévoiler les noms des accusés, ignorent où il se trouve mais supposent qu'il aurait pu revenir dans son pays d'origine.

Le consulat général de Russie à Marseille a déclaré qu'aucun des résidents d'origine tchétchène vivant dans le sud de la France ne s'était adressé à lui concernant cette affaire. On ignore également si les condamnés détiennent des passeports russes. Toutefois, il est possible que ces individus bénéficient du statut de réfugié, voire qu'ils soient déjà français.

Parmi les raisons du règlement de comptes au camping "Le Ranch", on parle également d'une lutte pour l'influence dans le secteur de la sécurité des stations balnéaires au sud de la France. Beaucoup de jeunes musclés, parmi les quelques milliers de Tchétchènes installés à Nice, Cannes et d'autres villes de la Côte d'Azur, ont tenté leur chance dans ce secteur. Apparemment, leurs tentatives de s'ingérer dans ce domaine ont rencontré une forte résistance de la part d'autres groupes ethniques, notamment des ressortissants des pays du Maghreb qui contrôlent déjà le secteur.

Les altercations entre ces différents groupes entraînent constamment des affrontements ouverts, comme en automne 2006 lorsque plusieurs dizaines de personnes se sont affrontées à l'arme blanche et à l'arme à feu. Cette confrontation avait fait beaucoup de blessés et par miracle, aucun d'eux n'avait fini à la morgue.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала