Une confirmation de l'empoisonnement d’Arafat remet en cause le règlement au Proche-Orient

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Le règlement du conflit israélo-palestinien pourrait se retrouver définitivement dans l'impasse si l'empoisonnement au polonium du chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat était confirmé, pense Vladimir Sotnikov, expert russe de l'Insitut d'études orientales à l'Académie des sciences de Russie.

Le règlement du conflit israélo-palestinien pourrait se retrouver définitivement dans l'impasse si l'empoisonnement au polonium du chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat était confirmé, pense Vladimir Sotnikov, expert russe  de l'Insitut d'études orientales.

La revue britannique le Lancet a publié hier les résultats d’une étude suisse confirmant la version selon laquelle Arafat aurait été empoisonné au polonium-210, un élément radioactif.

"De nombreuses spéculations apparaîtraient si ces informations étaient confirmées. Les accusations visant les renseignements israéliens pourraient alors dériver vers des spéculations concernant l'implication de certaines fractions de l'Organisation de libération de la Palestine, qui n'étaient pas d'accord avec la politique du défunt Arafat concernant la création de l'Autorité palestinienne. Cela pourrait, au final, enrayer tout le processus de paix", a déclaré Vladimir Sotnikov à RIA Novosti.

D'après lui, le nombre de spéculations serait trop important et le fait qu’Israël devrait alors se justifier rendraient "impossibles" des négociations sérieuses.

Concernant l’influence de telles révélations sur le processus de paix, Evgueni Satanovksi, président de l'Institut du Proche-Orient et d'Israël, a déclaré que ce problème était "exclusivement palestinien" et que les Israéliens n'y avaient "aucun intérêt". Selon l'expert, le thème de l’empoisonnement d'Arafat au polonium intéresse uniquement les forces palestiniennes qui luttent pour le pouvoir à l’intérieur du pays.

Yasser Arafat, fondateur et premier chef de l'Autorité palestinienne qui a reçu le prix Nobel de la paix pour sa participation aux négociations avec Israël, est décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire en région parisienne. L'enquête officielle sur les causes de sa mort a commencé en été 2012 quand la chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé la découverte, dans les effets personnels d'Arafat et dans son organisme, de l'élément radioactif polonium-210. Les journalistes avaient alors demandé aux chercheurs de l'Institut de radiophysique (IRA) auprès du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne d'effectuer des analyses : ils travaillent actuellement sur la demande des autorités palestiniennes. Les Palestiniens ont évoqué à de nombreuses reprises l'implication d'Israël dans la mort de Yasser Arafat. L’Etat hébreu a toujours nié ces accusations.

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