Echanger des "listes noires" avec l'Occident constitue une impasse absolue, mais la Russie n'admettra en aucun cas que ses citoyens deviennent les otages de jeux politiques, a déclaré mardi le premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"Bien sûr, nous pouvons continuer à échanger des "listes noires". Mais j'estime qu'il est inutile de prouver, du haut de cette tribune, que c'est une impasse absolue", a indiqué le chef du gouvernement russe présentant à la Douma avec son compte-rendu annuel.
"Nous n'admettrons pas que nos citoyens deviennent les otages de jeux politiques", a déclaré le premier ministre.
Selon lui, des valeurs de base telles que la liberté de déplacement sont actuellement remises en question.
"Dernièrement, nous avons assisté à des restrictions absurdes de visas, fondées sur la profession ou même le sexe. Des interdictions d'entrée sont mêmes pratiquées", a déploré le premier ministre.
Les Etats-Unis et l'UE ont adopté des sanctions contre des hommes politiques et d'affaires russes et la banque Rossia suite à l'adhésion à la Fédération de Russie de la république de Crimée, jusque-là faisant partie de l'Ukraine. Parmi les sanctions figurent des gels d'avoirs, des interdictions de visas pour certaines personnalités, l'annulation du sommet Russie-UE de juin à Sotchi, et la suspension des négociations sur le régime des visas et un nouvel accord-cadre. Les discussions européennes sur l'introduction de sanctions économiques contre Moscou n'ont toujours pas abouti.
Les pays du G7 ont menacé d'imposer des sanctions économiques à Moscou en cas d'escalade de la situation autour de l'Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le langage des sanctions était contre-productif.