Kouriles du Sud: Tokyo suspend les consultations avec Moscou

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Le gouvernement japonais a décidé de suspendre les consultations sur son litige territorial avec la Russie en raison de la situation en Ukraine, a annoncé l'agence Kyodo se référant au ministère nippon des Affaires étrangères.

Le gouvernement japonais a décidé de suspendre les consultations sur son litige territorial avec la Russie en raison de la situation en Ukraine, a annoncé vendredi l'agence Kyodo se référant au ministère nippon des Affaires étrangères.

"Il semble difficile de poursuivre les consultations au moment où tous les pays du G7 se sont alliés contre la Russie", a indiqué le ministère cité par l'agence japonaise.

Toutefois, Tokyo et Moscou pourraient rester en contact tout comme l'Allemagne et les Etats-Unis "qui poursuivent leur dialogue avec la Russie au niveau des ministres des Affaires étrangères et des membres de gouvernement", selon le ministère.

Tokyo a suspendu en mars les négociations sur l'assouplissement du régime des visas entre la Russie et le Japon et a reporté le début de négociations sur deux autres accords. Fin avril, le gouvernement japonais a interdit la délivrance des visas d'entrée à 23 fonctionnaires du gouvernement russe "qui seraient impliqués dans la violation de la souveraineté de l'Ukraine". Le chef de la diplomatie nippone Fumio Kishida a reporté sine die sa visite officielle en Russie qui était programmée pour les 28 et 29 avril.

Le litige territorial qui assombrit les relations russo-nippones porte sur quatre îles du sud des Kouriles du Sud (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai) rattachées à l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale. Ce litige empêche les deux pays de signer un traité de paix qui n'a pas été conclu au terme de la Seconde Guerre mondiale.

Tokyo revendique ces îles évoquant le traité bilatéral sur le commerce et les frontières de 1855 qui reconnaît la souveraineté japonaise sur ces territoires. Moscou estime pour sa part que la solution du problème doit reposer sur la reconnaissance du bilan de la Seconde guerre mondiale, inscrit dans la Charte des Nations unies.

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