L’Italie en a assez de sanctions antirusses (expert)

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La nouvelle haute représentante de l’UE pour la politique extérieure et la politique de sécurité, l’Italienne Federica Mogherini estime que sa "tâche personnelle principale" consiste à construire le dialogue entre l’Ukraine et la Russie.

La nouvelle haute représentante de l’UE pour la politique extérieure et la politique de sécurité, l’Italienne Federica Mogherini, estime que sa "tâche personnelle principale" consiste à construire le dialogue entre l’Ukraine et la Russie.

Federica Mogherini entre en fonction le 1er novembre 2014. Elle entend donner la priorité au règlement de la crise autour de l’Ukraine, notamment dans le triangle Bruxelles-Kiev-Moscou.

La "guerre des sanctions" demeure un problème sérieux. Il est plus simple d’introduire des sanctions que de les lever et de ce fait, l’UE restera en otage de ses décisions hâtives et inobjectives dictées pour une large part par Washington. Les pays qui développent traditionnellement des relations mutuellement avantageuses avec la Russie, en particulier l’Italie, comprennent parfaitement que les sanctions sont improductives au plan politique et économique. L’Italie préside actuellement l’UE et l’administration italienne a déployé ces dernières semaines des efforts substantiels en vue de faire sortir les relations Russie-UE de l’impasse due aux sanctions.

Les sanctions antirusses proclamées par l’UE sont formellement en vigueur jusqu’au 15 mars 2015. Pour les lever ou au moins atténuer il faut que l’UE révise ses intérêts. La politique et l’économie s’entremêlent. Le business européen est intéressé à approfondir la coopération avec la Russie mais il a simultanément besoin de soutien de la part des politiciens, a dit à notre correspondant l’expert de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie Vladislav Belov.

"Tous les pays de l’UE ont besoin du marché russe. C’est le marché le plus prometteur pour les compagnies européennes après le marché chinois. Il est nécessaire de faire du lobbying politique de n’importe quelle compagnie européenne, les chefs d’Etat et de gouvernement doivent donner des signaux appropriés".

La récente déclaration de l’UE concernant la levée des sanctions proclamées contre le défunt ex-président de Serbie et de Yougoslavie Slobodan Milosevic confirme que ce processus est parfois très prolongé. Destitué du pouvoir en 2000, Milosevic est décédé au centre de détention du Tribunal de La Haye en 2006. A quel point est parfois absurde l’inertie au sein de l’UE qui revient chère aux pays membres essuyant des pertes économiques et sociales.

La Voix de la Russie

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