Israël attribue les troubles actuels sur le Mont du Temple (l'Esplanade des Mosquées pour les Arabes, ndlr) à une "incitation effrénée" de la part des dirigeants palestiniens, a indiqué vendredi Olga Slov, chef adjointe de la mission diplomatique israélienne à Moscou.
"Tous ces problèmes qui surgissent de temps en temps (sur le Mont du Temple) sont le résultat d'une incitation effrénée", a déclaré Mme Slov devant les journalistes.
Et de déplorer que les autorités palestiniennes ne cessaient d'inciter ouvertement les gens à la haine et attisaient la tension, en transformant les troubles en conflit religieux, extrêmement difficile à régler.
La diplomate a souligné que l'Etat hébreu aspirait à maintenir le statu quo proclamé en 1967.
Parmi les facteurs ayant stimulé les tensions, les analystes politiques citent les appels des ultras israéliens à rétablir la présence juive sur le Mont du Temple, y compris à reconstruire le premier sanctuaire juif. Ce dernier étant détruit, on trouve aujourd'hui sur son emplacement la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Ces deux mosquées sont considérées comme les lieux les plus sacrés de l'Islam après les villes saoudiennes de La Mecque et de Médine.
Les Palestiniens protestent contre la visite de leurs lieux saints par les Israéliens et insistent sur l'intangibilité du statut de l'Esplanade des Mosquées, placée sous la gestion du Waqf, fondation religieuse islamique. Des heurts entre la police et des croyants musulmans ont fait des blessés dans les deux camps.
Les Palestiniens plaident pour le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés suite à la guerre de 1967, où ils envisagent de créer leur Etat avec Jérusalem-Est pour capitale.
Israël est hostile à ces projets, considérant l'ensemble de Jérusalem comme sa "capitale éternelle et indivisible".
