Vaclav Klaus : il n'y a plus de liberté en Europe

© Sputnik . Dmitri AstahovVaclav Klaus
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La démocratie a pris fin en Europe et dans le monde à cause de Bruxelles, il n'y a plus de liberté en Europe, estime l'ex-premier ministre et président de la République tchèque Vaclav Klaus.

L'ancien premier ministre et président de la République tchèque Vaclav Klaus n'a jamais été un politique du mainstream. Il est invité à des conférences internationales: la République tchèque célèbre le 25e anniversaire de la "révolution de velours" et Klaus était un militant du Forum civique. Il arrive et les organisateurs apprennent qu'il n'est pas un cadeau. A la Chambre des Lords il parle de l'Ukraine au lieu de prononcer des discours exaltés. 

"Je dois avouer que j'ai visité des dizaines de sommets de l'UE en tant que premier ministre et président. La participation de l'Ukraine à l'Union européenne n'a jamais été un sujet de discussion. Nous avons disserté aimablement que l'Ukraine pouvait avoir un avenir européen sans jamais le prendre au sérieux", note Vaclav Klaus. 

Selon lui, le conflit ukrainien n'était intérieur qu'à son début. Maintenant il est géré d'une manière finalisée de l'extérieur. "Je ne vois pas que les politiques ukrainiens cherchent une issue politique. Ils ne proposent aucun compromis, ils ne proposent rien aux habitants de l'Ukraine de l'Est pour gagner leur confiance. Ils comptent sur la confrontation armée, sur les répressions et placent des attentes irréelles dans l'Occident, l'économie occidentale et les militaires occidentaux", a dit M.Klaus. 

Il va plus en profondeur pendant ses conférences. "L'Occident et tous ceux qui, en raison de vexations historiques depuis la Pologne jusqu'à la Géorgie, ne tolèrent pas la Russie ont décidé d'utiliser la crise dissimulée, latente, en Ukraine en tant que prétexte pour provoquer un nouveau face-à-face entre l'Occident et la Russie", est-il persuadé. 

Un quart de siècle après la chute du communisme, il présente son livre intitulé Nous avons voulu plus que des supermarchés. On a attendu de sa part une oeuvre épique sur l'esprit de la liberté, mais il a repris son dada: où sommes-nous allés et où sommes-nous aujourd'hui. 

"La liberté politique est la chose essentielle, tout n'a pas été fait pour qu'il soit mieux, pour que les gens puissent acheter plus de choses", a dit M.Klaus. 

Eurosceptique rénommé, il s'est toujours opposé à l'introduction de l'euro. Il estime qu'une monnaie sans visage ôte toute responsabilité pour des erreurs financières de la part des pays concrets. Il écrit sur la nature péremptoire et la dictature de Bruxelles et il dit la même chose devant le Parlement européen. 

"Je dois dire que je ne me suis pas rendu à Bruxelles depuis plusieurs années. Il est notoire que ce n'est pas mon lieu favori. La démocratie a pris fin en Europe et dans le monde à cause de Bruxelles et de cet immeuble. Il n'y a plus de liberté en Europe". 

Sa critique des dirigeants de l'Union européenne est si virulente qu'il plaisante: c'est une bonne surprise que personne n'ait encore quitté la salle. Mais personne ne quitte les salles ni à Bruxelles, ni à Londres, ni à Prague. Au contraire, elles sont pleines à craquer. Vaclav Klaus est écouté même s'il dit que l'Europe marche à l'aveuglette, en dépit des indices économiques et du désenchantement des gens de la rue. Il est adversaire des sanctions. 
"Nous vivons à l'ère de la stagnation économique. Mais en Europe ce n'est pas une spirale historique. C'est un problème créé par les hommes", estime l'ex-président tchèque.

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