Mistral: Alain Juppé hostile à la remise des navires à Moscou

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La France ne doit pas remettre les navires Mistral à la Russie, a déclaré mercredi Alain Juppé, maire de Bordeaux, ancien premier ministre et ex-ministre français des Affaires étrangères, de la Défense et du Budget, dans une interview à la chaîne de télévision iTele.

La France ne doit pas remettre les navires Mistral à la Russie, a déclaré mercredi Alain Juppé, maire de Bordeaux, ancien premier ministre et ex-ministre français des Affaires étrangères, de la Défense et du Budget, dans une interview à la chaîne de télévision iTele.

"La Russie n'est pas un adversaire, la Russie est un partenaire, c'est un voisin, c'est un grand pays avec lequel il faut parler. Mais parler pour lui dire quoi? Parler pour lui dire que nous n'approuvons pas son attitude aujourd'hui en Ukraine (...). Ceci n'est pas acceptable, donc tant que ce contexte est ce qu'il est aujourd'hui, je pense qu'il ne faut pas livrer ces bateaux, ce serait un contre-signal", a indiqué M.Juppé.

M.Juppé a critiqué la politique russe à l'égard de l'Ukraine et l'adhésion de la Crimée à la Russie, avant d'estimer que la France devait réagir à la politique internationale du président Vladimir Poutine malgré les relations de confiance russo-françaises.

L'ex-président français Nicolas Sarkozy avait récemment appelé à remettre les porte-hélicoptères Mistral à Moscou.

MM.Juppé et Sarkozy seront candidats lors de la primaire de l'UMP (Union pour un mouvement populaire) pour la présidentielle de 2017.

La Russie et la France ont signé en 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Marine russe. Le premier navire, le Vladivostok, doit être remis à la Russie en novembre 2014 et le second navire, le Sébastopol, en 2015. Le président français François Hollande a subordonné la livraison des Mistral au règlement politique de la crise en Ukraine.

Un responsable haut placé russe a déclaré vendredi que Moscou attendrait jusqu'à la fin du mois de novembre pour formuler d'importantes réclamations financières si la France ne livrait pas le premier BPC.

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