Ex-ministre allemand: les Européens refusent de mourir pour ou avec Kiev

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La renaissance économique de l'Ukraine n'est possible qu'avec la coopération de la Russie, l’UE n'étant pas à même de redresser ce pays.

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La visite de la chancelière allemande Angela Merkel aux Etats-Unis a montré une fois de plus l'absence d'unité entre Bruxelles et Washington sur le dossier ukrainien, a écrit dans un essai pour le Suddeutsche Zeitung l'ancien ministre allemand de la Coopération économique Erhard Eppler. 

"Kiev doit comprendre que les Européens, qu'il s'agisse des Allemands ou des Français, veulent que l'Ukraine soit un Etat actif, fiable et économiquement rétabli, qui soit orienté politiquement et économiquement vers l'UE, mais qui n'adhère pas à l'Otan. Mais cela ne sera possible que si la Russie reçoit elle aussi une perspective européenne et accepte de coopérer avec l'Ukraine, avant tout économiquement. A elle seule, l'UE ne peut pas redresser l'Ukraine malgré la Russie. Et les Européens ne veulent pas non plus mourir pour ou avec Kiev", a indiqué M.Eppler.

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"Barack Obama est tombé d'accord avec Angela Merkel pour reconnaître l'absence d'unité entre eux. Il veut attendre la prise de décision à Minsk. J'espère que Porochenko ne l'interprétera pas comme l'ordre d'entraver la recherche d'un consensus à Minsk pour garantir la victoire de ceux qui, à Washington, veulent livrer des armes en Ukraine", écrit l'ex-ministre, grande figure du Parti socialiste.

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"Kiev mise sur la carte américaine. Epaulé par les Etats-Unis, il ne renonce toujours pas à une vengeance sanglante face aux +terroristes+. Quant aux séparatistes, ils se préoccupent de leur propre sort et n'obéiront à personne, même à Poutine. Aussi tout cessez-le-feu sera-t-il fragile", prévient M.Eppler.

Les dirigeants des pays faisant partie du format Normandie (Russie, Ukraine, France et Allemagne) se réunissent mercredi à Minsk pour mettre au point un accord censé régler le conflit dans le Donbass, qui a fait plus de 5.400 morts.

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