La Grèce face à l’ultimatum des créanciers

© REUTERS / Francois LenoirPremier ministre grec Alexis Tsipras
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Les créanciers de la Grèce ont formulé de nouvelles propositions afin de restructurer la dette publique du pays, qui s'élève actuellement à 176% du PIB.

Une rencontre entre les chefs d'Etat allemand et français ainsi que les créanciers internationaux s'est tenue à Berlin lundi 1er juin. Les participants se sont penchés sur l'élaboration d'un paquet de propositions visant à éviter la faillite de la Grèce, qui s'apparente de fait à un ultimatum.

Les propositions comprennent des mesures que le gouvernement grec aura bien du mal à adopter. Il s'agit notamment de la réforme des retraites et du marché du travail, de la réduction du nombre des fonctionnaires ainsi que de la baisse des dépenses budgétaires.

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Cette fois-ci, l'échec de la mise en œuvre des mesures proposées à la Grèce pourrait aboutir à un défaut de paiement du pays envers le FMI, au contrôle des flux des capitaux et même à sa sortie de la zone euro, ce qui serait un coup dur pour l'Europe et sa monnaie unique.
Pour sa part, le gouvernement grec a préparé ses propres propositions concernant les crédits. "Nous avons proposé un plan réaliste pour faire sortir la Grèce de la crise", a déclaré le premier ministre grec Alexis Tsipras.

Jusqu'à présent, les créanciers ont refusé toutes propositions grecques en alléguant leur caractère trop flou. Selon M. Tsipras, il est donc évident que le règlement du problème dépend des fonctionnaires européens.

Le montant de la dette grecque atteint 312 milliards d'euros. Le prochain remboursement important de la Grèce interviendra le 5 juin, avec un dû de 302,5 millions d'euros au FMI, suivi de quatre versements entre 340 et 567 millions jusqu'au 19 juin.

Fin mai, le ministre grec de l'Intérieur Nikos Voutsis a déclaré que la Grèce n'était pas en mesure de rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI en juin.

Si la Grèce n'arrive pas à payer ses dettes et s'annonce en défaut de paiement, ce sont l'UE ainsi que la BCE et le FMI qui en subiront les conséquences. Au total, les pertes éventuelles des pays de la zone euro en cas de Grexit sont estimées à 330 milliards d'euros.

 

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