Le géant pétrolier français Total a suspendu sa participation à un projet d'exploration et d'exploitation de pétrole difficile d'accès en partenariat avec le russe Lukoil.
Lukoil rachètera à Total les trois licences d'exploitation de pétrole difficile d'accès du gisement de Bazhenov, en Sibérie occidentale, et poursuivra le projet seul, a annoncé le PDG du groupe pétrolier russe Vaguit Alekperov.
"Nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle le groupe Lukoil continuera la réalisation du projet en solo", a-t-il fait savoir, en précisant que la compagnie française pourrait se joindre au projet après la levée des sanctions.Jacques de Boisséson, directeur général de Total E&P Russie et représentant général de Total en Russie, a confirmé dans une interview accordée au journal Kommersant que le groupe chercherait à renouveler sa coopération avec Lukoil une fois les sanctions annulées.
En 2014, le groupe Total a créé une joint-venture avec Lukoil dans l'objectif d'exploiter les ressources potentielles en pétrole de schiste de la formation de Bazhenov. Le français a acquis trois permis d'exploration de Lyaminskiy 3, Vostochno-Kovenskiy et Tashinskiy. Les deux partenaires comptaient investir entre 120 et 150 millions de dollars dans le projet.
Pendant l'été 2014, l'Occident a décrété les sanctions interdisant aux compagnies étrangères de participer à l'exploration du pétrole de schiste en Russie, ce qui a freiné la réalisation du projet conjoint en question. Une source proche de la situation a indiqué à Kommersant que formellement, les hydrocarbures de la formation de Bazhenov n'étaient pas qualifiés de pétrole de schiste, mais que néanmoins, le travail des groupes étrangers y était interdit."Les parties veulent conserver les licences. Etant donné que seul Lukoil a le droit de travailler là, il est donc logique que le groupe rachète les permis. Pourtant, sur le papier, la joint-venture continuera son existence (…). Par la suite les permis pourraient être revendus au groupe Total", a fait savoir la même source au journal russe.
Il s'agit du deuxième projet russe auquel total renonce en deux jours. Mercredi, le géant énergétique a cédé à Gazprom sa participation de 25% dans le projet gazier géant Chtokman dans l'Arctique russe, gelé depuis près de deux ans. Le groupe a alors fait savoir que "le schéma technique de développement ne donnait pas une rentabilité acceptable".
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