Les militants radicaux, initialement armés par Kiev afin de mener la guerre dans le Donbass, ont lancé un défi aux autorités officielles en ouvrant un "second front" à Moukatchevo (ouest) à 40 km de la frontière avec la Hongrie, fait remarquer Der Spiegel.
Selon l'hebdomadaire, la fusillade du 11 juillet survenue entre les combattants de Pravy Sektor d'un сôté et des représentants de la milice et des milieux d'affaire de la ville de l'autre peut être considérée comme la répétition d'un nouveau coup d'Etat.Des représentants de Pravy Sektor ont pratiquement déclaré la guerre aux autorités de Kiev qu'ils ont qualifiées "d'occupantes" dans leur communiqué publié peu après les évènements à Moukatchevo. Selon le mouvement ultranationaliste, une vraie révolution populaire a échoué en Ukraine à cause des hommes politiques qui sont arrivés au pouvoir en faisant couler le sang du peuple.
Le mouvement Pravy Sektor menace d'une escalade de la violence. L'organisation a fait savoir qu'elle n'excluait pas l'envoi des bataillons dans la capitale. Dans le même temps, des centaines de nationalistes ont déjà fait des manifestations devant le bâtiment de l'administration du président. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes ukrainiennes.
Dmitri Iaroch, chef du mouvement ultranationaliste, joue entretemps le rôle "d'un homme politique raisonnable": il s'est immédiatement rendu à Moukatchevo dans l'objectif de régler la situation "de manière pacifique", fait remarquer Der Spiegel.
Pourtant, M.Iaroch ne cache pas que sa loyauté envers des autorités connaît des limites, souligne l'hebdomadaire. Ainsi, dans une interview, il a averti les autorités de Kiev en déclarant: "Notre révolution n'est pas encore finie".Samedi, des militants de Pravy Sektor, parti ultranationaliste interdit en Russie, ont fait face à la police et à des représentants des milieux d'affaires de la ville de Moukatchevo (région de Transcarpatie, ouest de l'Ukraine). Lors des affrontements, les deux parties prenantes ont ouvert le feu au lance-roquettes et à l'arme automatique. Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, l'accrochage a fait trois morts et 13 blessés.

Le parquet a annoncé que près de 20 personnes armées, habillées en tenues de camouflage avec des écussons "Pravy Sektor" dessus, s'étaient fixées un rendez-vous avec des habitants dans le but de revoir les zones de contrôle et d'influence. Suite à un désaccord, ils ont ouvert le feu.
Les représentants de Pravy Sektor ont pour leur part déclaré que la fusillade a été provoquée suite à leur tentative d'éradiquer le trafic illégal de cigarettes.
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