Enquête: l'EI a utilisé des armes chimiques à plusieurs reprises

Selon une étude conjointe réalisée par deux organisations britanniques, les combattants de l'Etat islamique ont à plusieurs reprises employé des armes chimiques en Irak et en Syrie.

Les groupes de recherche Conflict Armament Research et Sahan Research ont envoyé des spécialistes pour enquêter sur trois cas présumés d'utilisation d'armes chimiques par l'EI, dont deux avaient été signalés dans la province de Hassaké (nord-est de la Syrie) et un dans le nord de l'Irak.

Les chercheurs ont confirmé l'emploi d'armes chimiques par les djihadistes de l'EI dans ces régions. Les attaques en question visaient les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) ainsi que des résidents civils.

Auparavant, les YPG ont annoncé que les terroristes avaient utilisé des missiles contenant du gaz toxique dans des attaques perpétrées le 28 juin dernier, prenant pour cible le quartier de Salhiya, à Hassaké, ainsi que d'autres positions tenues par les Kurdes au sud de la ville de Tall Brak.

Les YPG ont en outre affirmé avoir saisi récemment des masques à gaz appartenant aux djihadistes de l'EI, ce qui confirme selon eux "leur projet de préparer et de lancer une attaque chimique dans ce secteur du front".

Début juin, la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a déclaré que djihadistes de l'Etat islamique déployaient de sérieux efforts en vue de développer des armes chimiques et recrutaient des experts hautement formés à ces fins.