"Le nouveau volet des négociations tenu cette semaine à Moscou a porté sur les cas de force majeure liés au rapatriement des équipements déjà installés à bord du navire. Il s'agit avant tout des systèmes de télécommunication qui doivent revenir en Russie dans l’état où ils étaient au moment de leur arrivée en France", a indiqué le responsable.
Il a précisé que Paris ne rendrait pas les poupes des deux navires construites par les chantiers navals de la Baltique à Saint-Pétersbourg et livrées aux chantiers navals français DNCS/STX de Saint-Nazaire.
Selon lui, les gouvernements des deux pays ont déjà élaboré un texte d'accord qui prévoit le versement de 1,2 milliard d'euros de pénalités par la France. La Russie se verra donc rembourser la totalité de la somme qu'elle a payé pour la construction des navires en France.
D'après le parlementaire français Jacques Myard (Les Républicains), la France a eu tort de résilier le contrat sur les Mistral et d'établir des sanctions contre la Russie. Selon le député, Paris ne doit pas justifier son refus de tenir ses engagements par le conflit en Ukraine, les Mistral n'étant pas des navires qu'on peut utiliser pour bombarder Kiev ou mener des opérations dans le Donbass. Il a appelé les autorités françaises à mener une politique indépendante au lieu de suivre les Américains ou les autres pays européens dans l'esprit de la guerre froide.
Le constructeur naval français DNCS/STX a signé en juin 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Russie. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne. Début juillet, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé à Washington que les autorités françaises avaient pris la décision définitive de ne pas fournir à la Russie les deux Mistral, malgré la somme importante d'argent que la France devait verser à la Russie en compensation de leur non-livraison.
En cliquant sur "Publier", vous acceptez que les données personnelles de votre compte Facebook soient utilisées pour vous donner la possibilité de commenter les contenus publiés sur notre site à partir de votre compte. Le processus de traitement des données personnelles est décrit en détail dans la Politique de confidentialité.
Vous pourrez revenir sur votre choix et retirer votre consentement en effaçant tous vos commentaires.
Tous les commentaires
Afficher les nouveaux commentaires (0)
en réponse à(Afficher le commentaireCacher le commentaire)