Les autorités géorgiennes se félicitent de la décision de Moscou de ne pas inclure la Géorgie dans la liste des pays frappés par l'embargo alimentaire russe.
"Le marché russe est tout aussi important pour la Géorgie que pour n'importe quel autre pays. A vrai dire, tout marché est très important pour nous, car nous avons commencé à développer notre agriculture il y a seulement quelques années, et nous avons donc besoin d'être stimulés", a déclaré vendredi aux journalistes le ministre géorgien de l'Agriculture, Otar Danelia.
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a fait savoir jeudi que Moscou avait étendu son embargo alimentaire à l'Albanie, au Monténégro, à l'Islande, au Liechtenstein et à l'Ukraine. Le chef du gouvernement a pourtant précisé que cette mesure serait appliquée à l'égard de l'Ukraine avec sursis: ses importations alimentaires ne seront interdites qu'en cas d'application par Kiev du volet économique de son accord d'association avec l'UE. Trois autres pays ayant adopté des sanctions contre la Russie – Géorgie, Suisse et Japon – n’ont pas été frappés d’embargo.
"Là où la situation peut être réglée, il faut s'abstenir de démarches susceptibles de porter préjudice aux intérêts de la Géorgie. Voici pourquoi je suis ravi de constater que notre politique à l'égard de la Russie a porté ses fruits et que la Géorgie poursuivra ses relations commerciales et autres avec Moscou", a indiqué M. Zakareishvili aux journalistes.
"Nous n'avons pas le luxe de pouvoir choisir les marchés et les pays pour nos produits. La Géorgie doit utiliser toutes les possibilités qui s'offrent à elle. Le marché russe et ceux des autres pays de l'ex-URSS figurent parmi les marchés les plus prometteurs", a déclaré le ministre géorgien des Finances Nodar Khadouri.
Moscou a décidé jeudi d'étendre son embargo alimentaire à cinq nouveaux pays qui s'étaient ralliés à la décision de l'UE de proroger les sanctions contre la Russie. L'un de ces pays, le Monténégro, a exprimé vendredi son regret au sujet de cette démarche du gouvernement russe. Dmitri Medvedev a rappelé à cette occasion qu'en décidant de rejoindre les sanctions européennes, les pays intéressés savaient pertinemment qu'ils s'exposaient aux mesures de rétorsion russes.