USA: Daesh s'invite dans la campagne présidentielle

© AP Photo / Khalid MohammedUS flag waves while displaced Iraqis from the Yazidi community cross the Syria-Iraq border on Feeshkhabour bridge over Tigris River at Feeshkhabour border point, northern Iraq
US flag waves while displaced Iraqis from the Yazidi community cross the Syria-Iraq border on Feeshkhabour bridge over Tigris River at Feeshkhabour border point, northern Iraq - Sputnik Afrique
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L'Irak est de retour dans la politique américaine et pourrait devenir l'un des thèmes clés de la campagne présidentielle aux États-Unis.

L'éventuel candidat républicain pour la présidentielle de 2016 Jeb Bush, frère de l'ex-président George W. Bush, a accusé l'administration Obama d'avoir quitté ce pays trop tôt, et l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton, considérée comme la favorite des démocrates pour la présidentielle de 2016, d'avoir transformé l'Irak en "base centrale du terrorisme". Alors que les débats font rage pour savoir si le contingent américain pourrait revenir en Irak après l'élection d'un nouveau président, la tension monte dans le pays: les attaques des islamistes s'accompagnent de puissants discours de l'opposition contre Bagdad.

Les débats sur la mission des USA en Irak ont repris après l'annonce des succès de l'État islamique et les déclarations récentes de politiques et militaires américains.

La sortie de Jeb Bush a montré que les républicains n'avaient plus l'intention de rester sur la défensive et étaient résolus à faire payer la "facture irakienne" aux démocrates.

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WP: avec le recul, Jeb Bush n'aurait pas envahi l'Irak en 2003

Lors d'un rassemblement de campagne dans l'Iowa samedi dernier, Hillary Clinton a paré ces attaques en rappelant que l'accord sur le retrait des troupes américaines d'Irak avant fin 2011 avait été conclu par l'administration de George W. Bush et qu'en 2002 elle avait voté au congrès en faveur du lancement de l'opération en Irak.

Si Jeb Bush ne parle pas encore de la nécessité de revenir en Irak, le favori de la course républicaine, le milliardaire Donald Trump, a déjà proposé sa solution au problème de Daesh: envoyer un contingent américain en Irak et prendre le contrôle des gisements contrôlés par les islamistes. D'après Trump, cette action serait destructrice pour l'État islamique car elle le priverait de sa principale source de revenus. "Quand ils n'auront plus de moyens financiers, leur organisation s'effondrera", prédit Donald Trump.

Le général Raymond Odierno, chef d'état-major de l'armée de terre américaine, a lui aussi fait une déclaration retentissante la semaine dernière, la veille de sa démission. Il a rejeté la proposition de Trump de s'emparer des gisements pétroliers irakiens en avertissant qu'il existait une "limite des capacités militaires" et admis qu'en cas de scénario défavorable, les autorités américaines pourraient se retrouver confrontées à la nécessité d'envoyer un contingent militaire en Irak.

Pendant ce temps en Irak, les islamistes ont de nouveau fait parler d'eux avec un important attentat commis dans un marché de Bagdad par un kamikaze, faisant 60 morts et 200 blessés.

 

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