"La Catalogne n'a jamais oublié ses territoires avec la population qui parle catalan", a-t-il lancé lors d'un discours prononcé dans le cadre de l'Université Catalane d'été qui se tenait dans la ville de Prades, dans les Pyrénées-Orientales. Le fait qu'une telle déclaration ait été faite sur le sol français a d'autant plus scandalisé les autorités.
M.Gordo a précisé que la Grande Catalogne incluait la Catalogne du nord avec les comtés de Roussillon et de Cerdagne situés dans les Pyrénées de l'est ainsi que la Communauté valencienne, et la région de l'ouest avec une partie d'Aragon à la frontière catalane, sans oublier les Iles Baléares.
Les autorités locales de ces régions ont été offensées par les propos du responsable catalan. Elles ont dénoncé cette déclaration, la qualifiant d'"absurde et intolérable", selon le quotidien espagnol El Pais.
"Les activistes pro-indépendance ont pris un grand risque en oubliant toute la société espagnole", a-t-il fait remarquer sur sa page Twitter.
Le député du Parti populaire espagnol Jose Lopez Garrido a comparé les intentions de M.Gordo avec la politique de l'Allemagne nazie qui dans les années 30 du siècle dernier avait décidé que les Tchèques, les Polonais et les Autrichiens étaient des "Germains".
En juillet, les partis catalans pro-indépendants ont créés une plateforme politique en vue des élections régionales en Catalogne qui se tiendront le 27 septembre. Ils envisagent d'utiliser le scrutin comme un plébiscite. Selon leur convention, si la majorité parlementaire choisie par les Catalans est composée de pro-indépendantistes, la Catalogne commencera le processus de création d'un Etat indépendant.