Ces deux hommes vêtus en treillis de l'armée afghane ont ouvert le feu sur le véhicule de soldats de l'Otan sur une base de l'armée afghane dans la province du Helmand, un bastion des talibans, a indiqué la mission de l'Otan dans un communiqué.
Deux soldats de l'Otan, dont la nationalité n'a pas été dévoilée, ont perdu la vie dans cette attaque. Les deux assaillants ont été tués par la riposte de soldats de la coalition qui étaient sur place.L'attaque n'a pas été revendiquée.
Par ailleurs, les talibans ont pris le contrôle du district de Musa Qala, dans le nord de la province, après d'intenses combats, a indiqué un membre du conseil de la province.
Les autorités redoutent que la chute de ce district, autrefois une position stratégique de l'Otan, ne permette aux talibans de s'emparer des régions voisines et de renforcer leur emprise sur le nord du Helmand.Les "attaques de l'intérieur", de soldats afghans ou d'insurgés déguisés en soldats afghans contre des membres de la coalition internationale, sont devenues au cours des dernières années l'une des principales menaces pour les forces de l'Otan dont le mandat est d'appuyer le gouvernement de Kaboul face à l'insurrection talibane.
Ces attaques ont contribué à créer un climat de méfiance entre les troupes étrangères et les soldats afghans qu'elles doivent appuyer et former.
Depuis la fin de sa mission de combat en décembre dernier, l'Otan dispose d'environ 13.000 soldats en Afghanistan, chargés de former les forces afghanes désormais en première ligne face à l'insurrection des talibans, qui ont d'ailleurs intensifié leurs attaques au cours des derniers mois.
Dans la première moitié de l'année, qui a été marquée par la fin de la mission de combat de l'Otan, les violences contre les civils ont atteint un record avec 1.592 morts et 3.329 blessés, selon la mission de l'ONU en Afghanistan.
Il y a eu plus de 4.300 morts et des milliers de blessés depuis le début de l'année au sein de l'armée et de la police afghanes.Début juillet, les talibans avaient dépêché une délégation au Pakistan afin d'y tenir des pourparlers de paix préliminaires avec le gouvernement de Kaboul, sous la supervision de responsables pakistanais, américains et chinois.
Mais le second round de discussions, prévu le 31 juillet, avait été annulé après l'annonce du décès du chef historique des talibans, le mollah Omar, remplacé depuis par le mollah Akhtar Mansour qui ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de la rébellion islamiste.
Début août, en pleine tourmente sur la légitimité du mollah Mansour, les talibans ont lancé une série d'attaques contre Kaboul qui ont fait une soixantaine de morts, soit le plus lourd bilan dans la capitale afghane depuis le retrait des forces de combat de l'Otan.
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