Onu: limitation du droit de veto à l'ordre du jour le 30 septembre

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Intervenant en 2013 devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président français a invité les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à renoncer collectivement à leur droit de veto en cas de crimes de masse.

Lors d'une réunion informelle en marge du débat général de l'Assemblée générale de l'Onu, les pays membres du Conseil de sécurité discuteront de la limitation volontaire de l'utilisation du droit de veto quand il s'agit d'adopter des mesures urgentes pour couper court à des crimes de masse.

"Ce sera une rencontre ouverte, et tous les Etats y sont conviés. Nous comptons sur la participation de plusieurs dizaines de ministres", a déclaré le porte-parole de la délégation permanente française à l'Onu, Thierry Caboche, précisant que cette réunion serait présidée par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et son homologue mexicaine Claudia Ruiz Massieu.

Moscou intervient contre la suppression ou la limitation de l'utilisation du droit de véto au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie ne considérant pas ce droit comme un avantage mais, au contraire, comme "une responsabilité accrue".

La Chine adopte une position similaire sur cette question, alors que les Etats-Unis ne se sont toujours pas exprimés explicitement sur ce point. Le Royaume-Uni est l'unique pays des membres permanents du Conseil de sécurité qui a ouvertement soutenu l'initiative de Paris.

"Je ne m'imagine même pas une situation dans laquelle le Royaume-Uni recoure au droit de veto et bloque ainsi des mesures contre des crimes de masse", a notamment déclaré en août dernier l'ambassadeur britannique à l'Onu Matthew Rycroft.

Kiev s'est également prononcé en faveur de l'initiative française, en la considérant avant tout comme un moyen de retirer à la Russie son droit de veto.

Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) qui disposent d'un droit de veto. Si Paris et Londres ne bloquent que très rarement le vote de résolutions, Washington, Pékin et Moscou sont plus enclins à recourir au veto.
Les Etats-Unis s'opposent régulièrement aux résolutions condamnant Israël, tandis que Pékin et Moscou ont bloqué plusieurs résolutions sur la Syrie.

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