Le 17 septembre, le premier ministre français Manuel Valls signait le dernier décret d'extradition vers la Russie de l'ancien dirigeant de la banque kazakhe BTA Moukhtar Abliazov.
Les autorités kazakhes affirment qu'il a volé 6 milliards de dollars, la Russie estime le montant de ses manigances financières à 5 milliards de dollars, et l'Ukraine le soupçonne de détournements à hauteur de 400 millions de dollars.
Jusqu'à présent, M.Abliazov l'a échappé belle: il cherchait à convaincre les autorités françaises d'être contraint de fuir des poursuites politiques, voire une menace à sa vie, et avait même demandé de se faire accorder l'asile.
Moukhtar Abliazov a fui le Kazakhstan en 2009, au moment où sa banque a été nationalisée et où elle a déclaré faillite. Les premiers temps, il se cachait en Angleterre où il a obtenu l'asile politique. Néanmoins, condamné par les autorités britanniques, en 2012, à 22 mois de prison pour outrage et parjure à l'encontre d'un magistrat, M.Abliazov s'est empressé de quitter le pays.
L'oligarque est incarcéré en France depuis son arrestation en 2013.