Médias israéliens: les USA ont provoqué une catastrophe au Proche-Orient

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Le portail numérique Haaretz a soutenu la déclaration de Donald Trump, qui a accusé Washington d’actions ayant abouti à une catastrophe au Proche-Orient.

Donald Trump, qui a fustigé dimanche passé les Etats-Unis d'avoir provoqué des conflits actuels au Proche-Orient, a trouvé un soutien parmi les médias israéliens, a rapporté le projet médiatique What They Say About USA.

"C'est un moment où plusieurs personnes seraient d'accord avec Donald Trump", a écrit le site d'information israélien Haaretz.

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Dimanche Chuck Todd, présentateur d'une émission produite par la chaîne américaine NBC, a demandé au milliardaire s'il croyait que le Proche-Orient aurait été un meilleur endroit si Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi étaient restés au pouvoir.

"Bien sûr! Sans aucun doute", a répondu le candidat à la présidentielle américaine.

Selon lui, ces 15 dernières années, la politique des Etats-Unis, agissant sous le drapeau tricolore de lutte contre le terrorisme, la prolifération des armes nucléaires et les violations des droits de l'homme, ont provoqué une situation désastreuse au Proche-Orient.

Bien qu'il ait été immédiatement sifflé par ses collègues du parti républicain, il a raison, a fait remarquer Haaretz, tout en proposant une analyse complète de la situation au Proche-Orient.

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A commencer par Saddam Hussein. Certes, c'était un tyran, a confirmé le site Haaretz cité par le projet médiatique What They Say About USA. Il a effectué des répressions politiques, tué des milliers de Kurdes en utilisant un gaz toxique en 1988, et selon certaines informations, ses soldats ont causé la mort de plus de 100.000 personnes lors de l'insurrection des chiites suite à la première guerre du Golfe.

On pourrait croire que personne ne peut être pire que Saddam Hussein. Mais on a tort, a fait remarquer Haaretz.
Selon des études organisées en 2013, l'intervention des Etats-Unis en Irak et le chaos survenu par la suite ont emporté les vies de près de 500.000 Irakiens. Selon les statistiques de l'Onu, plus de deux millions d'Irakiens sont devenus réfugiés suite à l'intervention américaine.

Il est à noter que tout cela est arrivé avant même que le groupe Etat islamique — qui n'aurait d'ailleurs jamais vu le jour sans les actions de Washington en Irak — ne commette ses crimes dans la région.

Mouammar Kadhafi était également un dictateur torturant et exterminant ses opposants politiques. Pourtant, selon DIGNITY (Danish Institute Against Torture), trois ans et demi après la guerre civile en 2011 une famille libyenne sur cinq a perdu un de ses membres. Le think tank Brookings Doha Center affirme que 400.000 Libyens sont devenus réfugiés au printemps 2015. L'envoyé spécial de l'Onu Bernardino León a pour sa part déclaré que la Libye était au bord de la faillite.

Et enfin la Syrie. Certes, Bachar el-Assad s'est approprié le pouvoir absolu dans le pays en instaurant une censure très stricte et en réprimant les minorités kurdes, a fait remarquer le journal. Pourtant, ce qui s'est passé a dépassé toutes les bornes.

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Depuis le début de la guerre civile en 2011plus de 200.000 personnes ont trouvé la mort, la moitié de la population a dû quitter son foyer. Le groupe djihadiste Etat islamique a pris le contrôle de la moitié du territoire du pays.

"Nous sommes obligés d'admettre que les Irakiens, les Libyens et les Syriens vivaient beaucoup mieux quand il étaient gouvernés par des tyrans", a souligné Haaretz.

Certes, des fois les opinions de Donald Trump peuvent paraître excentriques. Pourtant, elles témoignent d'une tendance qui commence à émerger dans le milieu des hommes politiques américains, qui estiment de plus en plus que Washington devrait adopter la politique de non-intervention, conclut le journal cité par le projet médiatique What They Say About USA.

 

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