"Vous connaissez la façon dont les prix Nobel sont décernés. Ils sont remis sur ordre (venant de l'extérieur des comités, ndlr), peu importe si les lauréats le méritent ou non", a annoncé Recep Tayyip Erdogan intervenant dans le cadre de la réunion de Women 20 (groupe créé sous l'égide du G20 dans l'objectif de promouvoir l'égalité des sexes, ndlr) à Istanbul.
Les critiques de M.Erdogan concernaient avant tout le Comité Nobel chargé d'attribuer le prix Nobel de la Paix. Le chef d'Etat turc a apparemment pris à cœur la nomination d'Angela Merkel, qui avait promis d'accueillir 800.000 migrants jusqu'à la fin de l'année 2015 en accordant 6 milliards d'euros du budget fédéral. Selon des pronostics, elle avait donc toutes les chances d'obtenir le prix Nobel de la Paix grâce à sa politique d'accueil des réfugiés syriens affluant vers les pays européens."C'est une évolution très curieuse. Quelqu'un dit "Nous recevrons entre 30.000 et 40.000 réfugiés" et devient ainsi lauréat du prix Nobel de la Paix (…). Nous avons accueilli 2,5 millions (de réfugiés, ndlr) jusqu'à présent. Mais personne ne s'en soucie. Parce que le prix Nobel est politisé", a-t-il martelé.
Recep Tayyip Erdogan a également critiqué l'Europe pour avoir négligé le problème des migrants jusqu'à ce que les images du petit garçon syrien Aylan Kurdi noyé et étendu sur une plage de Turquie ne soient médiatisées.
"Nous en parlons depuis longtemps. Nous avons 2,2 millions de Syriens et 300.000 Irakiens", a-t-il expliqué en ajoutant que la Turquie avait dépensé 8 milliards de dollars afin de loger des réfugiés tandis que les autres pays n'ont accordé que 417 millions de dollars.Le Comité norvégien du prix Nobel s'est abstenu de commenter les déclarations du président turc en soulignant qu'il "ne donnait pas de réponses aux opinions individuelles".
Le 9 octobre, le prix Nobel de la Paix a été décerné au Quartet national tunisien pour le dialogue.
Au total, le comité du prix Nobel a examiné 273 candidatures, dont les candidatures de la chancelière allemande Angela Merkel, du secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry, du Pape François ou encore du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
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