L'Irak n'a jamais promis aux Etats-Unis de ne pas demander à la Russie de porter des frappes aériennes sur son sol contre les positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré jeudi à Sputnik Shakhawan Abdullah, secrétaire du comité de sécurité et de défense au parlement irakien.
"Le gouvernement irakien n'a pas pris de tels engagements", a indiqué par téléphone M.Abdullah, répondant à la question de savoir si l'Irak s'est engagé à ne pas s'adresser à la Russie pour lui demander des frappes aériennes contre les positions de l'EI.
Début octobre, le premier ministre irakien Haïdar al Abadi a déclaré qu'il verrait d'un bon œil des frappes aériennes russes contre le groupe djihadiste Etat islamique, ce qui a déplu à Washington. Le nouveau chef d'état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, a notamment prévenu que les Etats-Unis suspendraient leur aide militaire à l'Irak dans le cas où Bagdad demanderait à la Russie d'effectuer des frappes aériennes sur des positions de l'EI en territoire irakien.
Depuis août 2014, les Etats-Unis et leurs alliés effectuent des frappes aériennes sur des positions de l'EI en Irak, et depuis septembre 2014 ils bombardent les terroristes en Syrie.
La Russie mène, depuis le 30 septembre, une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.
Un centre de coordination qui recueille, traite et échange des renseignements sur l'activité de l'Etat islamique entre Irakiens, Syriens, Russes et Iraniens a récemment été mis en place à Bagdad, capitale irakienne.