Il Giornale: un scandale de dopage pour humilier la Russie après ses succès en Syrie

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Un journaliste italien constate que seule la partie du rapport portant sur le dopage d'athlètes russes a été publiée, alors que l'information concernant d'autres pays est restée "secrète". Il estime que cela a été fait pour présenter sous un mauvais jour la Russie et son gouvernement.

Les fonctionnaires internationaux se comportent de façon étrange, en ne divulguant que l'information sur le dopage d'athlètes en Russie, tout en omettant de le faire pour d'autres pays, relève Marcello Foa, supposant que cela a été fait pour briser le moral des Russes qui remportent présentement des succès en Syrie. 

"Le scandale qui vient d'éclater dans le monde de l'athlétisme et qui implique la Russie paraît pour le moins étrange", écrit le journaliste et politologue italien dans son blog sur le site d'Il Giornale, ajoutant que même des médias occidentaux s'en apercevaient et constataient cette particularité. 

En effet, le rapport publié lundi 9 novembre à Genève, par une commission de l'Agence mondiale antidopage (AMA), ne parle que des athlètes russes, alors que des informations concernant les athlètes d'autres pays ont été tenues secrètes au dernier moment. Selon un porte-parole de l'AMA, cela a été fait pour ne pas perturber une enquête en cours en France. 

"J'ai suffisamment d'expérience pour comprendre que l'apparition de telles +particularités+ n'est jamais le fait du hasard", signale M.Foa. 

"Au dernier moment, les enquêteurs internationaux ont rendu secrète la partie du rapport concernant les athlètes ne provenant pas de Russie. A quel point ils sont délicats!", ironise le journaliste. 

Quoi qu'il en soit, M.Foa dit ne pas vouloir défendre les athlètes russes, et il ne sera pas même étonné si les accusations de dopage se confirment.  

"Mais il est difficile de croire que la Russie ait été seule à tricher", ajoute-t-il. 

Qui plus est, le journaliste est persuadé que rien n'aurait empêché l'AMA d'attendre la fin de l'enquête en France et de publier le rapport dans son intégralité. Mais, au lieu de le faire, ils n'ont accusé que la Russie, en exigeant que ses athlètes soient exclus des JO-2016. 

"La Russie, qui a subi il y a à peine quelques jours le choc d'une catastrophe aérienne, fait à présent l'objet d'une humiliation suite à une enquête qui risque de compromettre la réputation de ses meilleurs athlètes et présente son gouvernement sous un jour abominable", indique le journaliste. 

Et il conclut en disant qu'il s'agissait là d'un scandale "idéal" pour "briser le moral des Russes et détourner l'attention des succès remportés dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique", en faisant planer sur le pays des soupçons de "gouvernement amoral et corrompu". 

Le scandale, qui a éclaté suite à la publication d'un rapport accusant les autorités russes de dopage organisé dans l'athlétisme, pourrait entraîner la suspension des athlètes russes pour les prochains Jeux olympiques en 2016.

L'AMA a publié lundi un rapport de 300 pages sur le "dopage d'Etat" en Russie, recommandant de suspendre la Fédération russe d'athlétisme de toutes les compétitions internationales, y compris des Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro. L'agence a également annoncé la fin de l'accréditation pour le laboratoire antidopage de Moscou, entraînant celle de l'Agence russe antidopage.

L'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a lancé mardi la procédure d'application des sanctions demandées par l'AMA. Le laboratoire antidopage de Moscou a 21 jours pour faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

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