Bruxelles paralysée depuis quatre jours

© AP Photo / Geert Vanden WijngaertBelgian Army soldiers patrol in the picturesque Grand Place in the center of Brussels on Friday, Nov. 20, 2015.
Belgian Army soldiers patrol in the picturesque Grand Place in the center of Brussels on Friday, Nov. 20, 2015. - Sputnik Afrique
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La capitale belge se trouve plongée dans un coma artificiel pour le quatrième jour consécutif.

Bruxelles a presque totalement paralysé ses activités au moins jusqu'au mercredi 25 novembre. Un cas sans précédent. Depuis le 21 novembre, les autorités fédérales belges évaluent au niveau 4 la menace qui pèse sur la ville après les attentats de Paris — réduit au niveau 3 pour l'ensemble de la Belgique, rapporte Le Point. Des attentats du même type que ceux de Paris seraient préparés dans la capitale, selon l'Office de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam).

Depuis samedi matin, la capitale européenne fait annuler coup sur coup les grands événements, les matchs de football, et empêche même tout shopping dans les rues du centre. Les métros et les tramways sont stoppés net. Des militaires suréquipés, des voitures blindées et des camions de déminage patrouillent sans cesse dans les rues et dans les lieux « à risque »: les gares, les monuments, les ambassades. Un important dispositif de sécurité a également été déployé pour perquisitionner et auditionner en 48 heures près de 21 personnes, dont la plupart — 17 sur 21 — ont été relâchées lundi soir.

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Mais c'est lundi que la menace est devenue visible. Les enfants et les étudiants ont été appelés à ne pas se présenter en classe ni dans leur université. Considérés comme des cibles privilégiées, ils ne pourront retourner en cours qu'à partir de mercredi et en respectant certaines mesures de protection, comme l'a indiqué le Premier ministre belge, Charles Michel, lors d'une conférence de presse le 23 novembre.

Les services publics ne cessent cependant de fonctionner et les gens vont toujours travailler. La plupart des habitants prennent la voiture, se tassent dans les quelques bus qui circulent aléatoirement dans la ville, certains enfourchent leur vélo, d'autres vont à pied. D'autres choisissent le "télétravail". Ainsi, plusieurs fonctionnaires européens profitent des « mesures de flexibilité » prises par la Commission. Les entrepreneurs et les indépendants ne sont pas en reste.

Mais ces mesures ont un coût. Le porte-parole de l'UCM, Thierry Evens, le chiffre déjà à 1,2 milliard d'euros pour les fournisseurs, le secteur des services et les sous-traitants. On estime déjà à 50 % les pertes dans les hôtels du centre de Bruxelles.

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