Coalition antiterroriste: le Pakistan et le Liban enrôlés malgré eux

© REUTERS / Stringer/FilesL'Arabie saoudite forme une coalition islamique anti-terroriste de 34 pays
L'Arabie saoudite forme une coalition islamique anti-terroriste de 34 pays - Sputnik Afrique
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Mardi, l'Arabie saoudite a annoncé la création d'une coalition composée de 34 Etats musulmans "contre le terrorisme".

Les gouvernements d'au minimum deux Etats clés du Proche-Orient se sont aperçus que leurs pays faisaient partie d'une nouvelle coalition antiterroriste dirigée par l'Arabie saoudite, annonce le quotidien The Independent.

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a déclaré aux journalistes être "surpris" de voir son pays dans la liste des participants, rapporte le quotidien.  L'ambassadeur d'Islamabad en Arabie saoudite a demandé des clarifications à Ryad.  Jeudi, le porte-parole de la diplomatie pakistanaise avait confirmé l'engagement du pays, sans donner de précisions sur "l'étendue de notre participation", refusant de dire si le pays avait été consulté en amont.

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Le Pakistan étant un allié traditionnel de l'Arabie saoudite, il essaie, toutefois, de s'abstenir d'opérations militaires, préférant ne pas s'impliquer dans les conflits au Proche-Orient. Un porte-parole de l'Armée pakistanaise a déclaré en novembre que son pays ne participerait pas aux combats à l'étranger.

Le Liban a été également surpris d'apprendre sa participation à la coalition saoudienne.  Selon les médias locaux, le ministère libanais des Affaires étrangères a déclaré n'avoir reçu aucune information à ce sujet. Toutefois,  le Premier ministre libanais Tammam Salam a expliqué avoir été consulté par les autorités saoudiennes et a salué l'initiative de Ryad. Mais plusieurs membres de son cabinet ont découvert son engagement dans la presse.

A l'autre bout du monde, l'Indonésie avait également exprimé sa réticence après l'annonce du prince saoudien. Le gouvernement de Jakarta a nié mercredi avoir rejoint cette coalition. Les autorités n'avaient "pas encore vu les détails de la portée de cette coopération" et refusaient de prendre une décision. En Malaisie, le ministre de la Défense a exclu "toute implication militaire", selon les médias locaux.

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