Propos de Ban Ki-moon déformés: l’Onu demande des comptes à FT

© AP Photo / Gary CameronUnited Nations Secretary-General Ban Ki-Moon
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Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies a démenti l'information diffusée par Financial Times (FT) et selon laquelle Ban Ki-moon aurait jugé la Russie responsable "de l'échec des négociations entre Damas et l'opposition à Genève".

En lisant l'article paru dans le journal britannique Financial Times, on apprend que le Secrétaire général des Nations unies aurait affirmé de manière explicite que les "raids aériens russes destructeurs de la semaine dernière en Syrie ont entraîné l'échec des négociations à Genève".

Le secrétaire général de l'Onu Ban  Ki-moon - Sputnik Afrique
Rôle de la Russie en Syrie: le Financial Times déforme les propos de Ban Ki-moon

"Dès que la réunion de Genève a été convoquée, des bombardements et une opération terrestre ont commencé à Alep… Il était extrêmement difficile pour Staffan de Mistura de poursuivre les négociations dans de telles circonstances", a déclaré Ban Ki-moon dans un entretien accordé au Financial Times.

L'auteur de l'article a surtout souligné que M. Ban Ki-moon "avait averti, dans des termes bien choisis, que les agissements de la Russie et de la Syrie n'étaient pas +conformes+ à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en décembre. "

Il apparaît pourtant que le Secrétaire n'est pas le seul à savoir "choisir soigneusement" ses mots.

Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, a déclaré dans une lettre officielle adressée à FT, que bien que la plupart des citations attribuées à M. Ban Ki-moon dans l'article soient "techniquement correctes", "elles sont replacées dans un contexte qui fausse leur interprétation."

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Par exemple, M. Dujarric explique que la réponse exacte donnée par Ban Ki-moon à propos de la résolution 2254 a été " je pense sincèrement que les parties devraient agir de manière plus conforme à la mise en œuvre de cette résolution."

"Il est bien connu qu'il y a beaucoup de parties dans ce conflit. Le Secrétaire général ne faisait pas référence spécifiquement à "la Russie et à la Syrie ". Le Secrétaire général sait parfaitement choisir ses mots. S'il avait voulu se référer uniquement à ces deux parties il l'aurait fait", souligne M. Dujarric.

Et d'ajouter que ni le journaliste ni le Secrétaire général n'avaient mentionné la Russie par son nom en évoquant la question liée à l'impact des événements militaires sur les pourparlers de Genève.

Il cite également une autre partie de l'article qui stipule que "l'augmentation du soutien militaire de la Russie au régime d'Assad a +un impact très négatif+ sur la résolution du Conseil de sécurité mise en route, selon M. Ban".

Apparemment, ce paragraphe a également fait l’objet d’une interprétation imaginative des paroles de Ban Ki-moon.

"Merci de bien vouloir prendre des mesures pour publier les corrections qui sont nécessaires afin de retranscrire les véritables propos du Secrétaire général", a conclu M. Dujarric.

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