Dans une interview accordée au quotidien russe Izvestia, le président de la République tchèque Milos Zeman constate que l'Europe change progressivement sa position sur les restrictions antirusses et que les problèmes de l'économie russe tiennent non pas aux sanctions occidentales, mais plutôt à la chute du prix de pétrole.
"Je suis adversaire de n'importe quelles sanctions. Les sanctions n'ont jamais aidé en rien… J'ai toujours été contre. Il ne faut pas les prolonger, plus encore: il ne fallait pas les introduire. Les sanctions, il faut les lever dès à présent et non pas dans l'avenir", estime le président tchèque.
Il a également souligné qu'il fallait patienter et fournir des arguments pour que l'Union européenne dans son ensemble soit contre la prolongation des sanctions.
Milos Zeman avait déclaré précédemment que l'attitude envers les sanctions antirusses changeait graduellement en Europe. Il a également signalé que les problèmes actuels de l'économie russe provenaient de la chute des cours du pétrole plutôt que des sanctions occidentales.
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées en raison de la situation en Ukraine. Fin juillet 2014, l'Union européenne et les Etats-Unis ont étendu des sanctions ciblées contre certaines personnes physiques russes à des restrictions imposées à des secteurs entiers de l'économie russe. La Russie a alors introduit un embargo alimentaire contre les pays l'ayant frappée de sanctions. En juin 2015, la Russie a prolongé cet embargo jusqu'au 5 août 2016 en représailles à la prolongation des sanctions.