Ce rassemblement des ministres des Finances et représentants des banques centrales des vingt plus grandes puissances mondiales survient au moment où l'économie mondiale est menacée par une reprise atone et l'essoufflement des émergents, à quoi s'ajoutent les turbulences des marchés.
Le G20 qui s'ouvre est un "G20 de continuité", a déclaré M. Sapin lors d'une halte à Hong Kong avant de se rendre à Shanghai.
"Nous n'avons pas à mettre en oeuvre des politiques nouvelles, nous n'avons pas à faire face à une crise comme celles qu'on a pu connaître à d'autres moments", a-t-il dit."Nous devons dans la continuité trouver les bonnes mesures, le bon équilibre dans chacun de nos ensembles économiques ou chacun de nos pays pour faire face aux difficultés réelles mais surmontables" décrites par le Fonds monétaire international (FMI), a-t-il ajouté.
Le FMI vient de préconiser des "actions fortes" pour doper la croissance et mis en garde contre des risques "accrus de déraillement".
La semaine dernière, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a taillé pour la deuxième fois en trois mois dans ses prévisions concernant la croissance mondiale, les abaissant à 3%.
Parmi les instruments économiques à disposition pour soutenir la croissance, M. Sapin a relevé que les politiques monétaires étaient déjà nettement sollicitées, jugeant qu'il fallait utiliser selon les cas le levier de la politique budgétaire.
Les politiques monétaires sont "de manière générale très accommodantes", a-t-il dit.
Les "politiques budgétaires doivent être bien adaptées à la situation", a ajouté le ministre, estimant inopportun de "lancer un programme global de relance budgétaire".Mais si certains pays comme la France doivent continuer à tenter de réduire leurs déficits, "d'autres pays peuvent avoir plus de capacités et doivent utiliser leur capacités budgétaires pour soutenir la croissance globale", rapporte l` AFP.
M. Sapin s'est également dit "persuadé" que le monde avait "les capacités de réagir et de maîtriser les volatilités" des marchés.
Cette volatilité a des causes multiples, a-t-il dit, citant l'évolution des économies asiatiques et chinoise en particulier, des politiques monétaires et notamment de celle de la Réserve fédérale américaine ou la baisse des cours des matières premières."C'est la raison pour laquelle on ne peut pas dire qu'il y a une crise", a-t-il souligné. "Il y a des difficultés et il faut faire un diagnostic et prendre les bonnes décisions par rapport à chacune de ces difficultés".
M. Sapin a également annoncé que serait abordée au G20 la question d'un élargissement du club de Paris, instance informelle qui regroupe des créanciers publics, aux pays émergents et en particulier à la Chine.
"La Chine est un pays qui prête beaucoup d'argent à d'autres pays, la Chine peut être concernée, est déjà parfois concernée, par des situations de surendettement qui rendent nécessaires" une coopération entre créanciers, a-t-il expliqué.
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