La "poutinophobie", un signe de respect et… d'envie

© Photo DMITRY ASTAKHOV / ITAR TASS Le président russe Vladimir Poutine regarde une carte dans sa résidence de Novo-Ogarevo
Le président russe Vladimir Poutine regarde une carte dans sa résidence de Novo-Ogarevo - Sputnik Afrique
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Les médias occidentaux se plaisent à diaboliser le président russe, mais toute personne sensée est parfaitement consciente qu'il s'agit d'une manifestation de jalousie et d'une tendance à inventer un ennemi en vue de mobiliser l'opinion publique.

"Les tentatives d'intimider le public en diabolisant Poutine, dont l'image est utilisée par la propagande occidentale avec les pires connotations possibles, finissent à la longue par susciter du respect pour le président russe", écrit le site d'information polonais Obserwator Polityczny.

"La véritable raison du «Poutine bashing» réside dans l'envie et l'admiration qu’il suscite", affirme le média.

"De nombreux responsables politiques occidentaux aimeraient pouvoir gouverner de la même manière que le président russe, et de nombreux pays souhaiteraient — tout au moins en partie — être gouvernés de la sorte", constate le site d'information.

"Par conséquent, Vladimir Poutine n'est vraiment pas un objet de haine, mais plutôt un objet de désir, d'admiration et de jalousie", affirme Obserwator Polityczny.

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Poutine est plus rusé qu'Obama selon les médias occidentaux
Si Vladimir Poutine dirigeait l'Union européenne, il n'y aurait eu ni crise provoquée par l'afflux de migrants, ni problèmes liés au Brexit, ni polémiques au sujet des "normes de la démocratie" en Pologne. Avec un leader comme lui, l'Union européenne serait devenue une organisation complètement différente, une association de pays que beaucoup aimeraient voir s'instaurer.

"Nous entendons des affirmations présentant Poutine comme un «mal absolu» parce qu'il bombarde des enfants en Syrie, ce qui augmente le flux de réfugiés se dirigeant vers l'Europe", écrit le magazine, ironisant que "les Russes doivent avoir des avions très performants pour cibler uniquement des enfants".

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"Homme de pouvoir Poutine", ou la propagande pétard mouillé allemande
Mais si cela ne suffit pas, la présence médiatique de Poutine gagne en ampleur au point d'empêcher les Européens de l'oublier un instant. A cet effet, on fait appel à la "propagande du Kremlin", notamment à la chaîne de télévision RT dont l'audience internationale est telle que ses rivaux sont contraints d'inventer des raisons artificielles pour contrer son impact. En Allemagne par exemple, on est même allé jusqu'à ouvrir une enquête pour établir si le renseignement russe n'utilisait pas la presse locale pour manipuler l'opinion publique.

En fin de compte, s’amuse le magazine, "Poutine est devenu la cause de tous les fléaux et de toutes les calamités. Il pleut. Qui est à blâmer? Poutine, bien entendu. Pas directement, mais il est fort probable que les Russes soient pour quelque chose dans les hautes couches de l'atmosphère. Telle est la logique. Et elle marche", souligne le média polonais.

"Même un observateur superficiel, en voyant les saletés déversées sur Poutine, finit par se demander: «Pourquoi? Qu'a-t-il fait de si mauvais?» Et alors, toute la faute de Poutine se résume à ceci: il défend les intérêts de la Russie", conclut Obserwator Polityczny.

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