Deux tiers des Russes pour le maintien des sanctions contre la Turquie

© AP Photo / Haberturk TVLe Su-24 russe abattu à la frontière turco-syrienne
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Trois quarts des sondés sont catégoriquement contre tout compromis tant que les autorités turques ne formuleront pas d’excuses officielles pour l'incident avec le Su-24, selon un sondage.

Deux tiers des Russes (63%) estiment que les autorités russes ne devraient pas lever les sanctions imposées contre la Turquie, révèle un sondage réalisé par le Centre d'étude de l'opinion publique russe (VTsIOM).

"Les Russes ne sont pas prêts à oublier pour le moment le Su-24 abattu par la Turquie. Les deux tiers de nos citoyens (63%) sont convaincus que la Russie ne doit pas lever les sanctions imposées auparavant contre la Turquie. Trois quarts des sondés sont catégoriquement contre tout compromis tant que les autorités turques ne formuleront pas d’excuses officielles pour l'incident avec le Su-24", indique le sondage.

Selon les sociologues, la plupart des sondés ne perçoivent pas de conséquences négatives liées à la "rupture avec Ankara".

"53% des personnes interrogées estiment que c'est la Turquie qui est la perdante suite au conflit russo-turc et aux sanctions mutuelles (3% pour la Russie). Pour les  35% des sondés, la Russie et la Turquie sont toutes deux perdantes dans les proportions égales", constate le document.

Le sondage a été effectué du 6 au 7 février 2016 auprès de 1.600 personnes vivant dans 130 localités de 46 régions de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,5%.

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La crise entre Moscou et Ankara n’est toujours pas résolue. Les tensions sont vives depuis que la Turquie a abattu un avion de combat russe qui "aurait pénétré son espace aérien". Les autorités turques ne cèdent pas et refusent de s'excuser malgré les lourdes sanctions russes, dont l'annulation unilatérale de l'exemption de visas dont bénéficiaient les ressortissants des deux pays, l'embargo sur l'achat de légumes et de fruits turcs et l'interdiction pour les agences touristiques russes de proposer des séjours touristiques en Turquie.

Par ailleurs, les compagnies aériennes commerciales russes ont suspendu leurs vols avec la Turquie. Selon les analystes, cela pourrait avoir un effet dévastateur pour la Turquie. Plus de 4,5 millions de Russes ont visité le pays l'an dernier, rapportant ainsi à l'économie turque près de 4 milliards de dollars (3,6 milliards d’euros).

Bien que beaucoup de citoyens turcs soutiennent l'action militaire du gouvernement contre ce qui est perçu comme une violation de l'espace aérien, certains considèrent qu'il s'agit d'une provocation de la part des autorités turques.

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