Le membre du groupe parlementaire du parti l'Union chrétienne-sociale en Bavière Erika Steinbach a dû se disculper après avoir fait un poste sur sa page Twitter qui a fait le buzz sur la toile.
Il y a deux jours, Mme Steinbach a publié sur sa page Twitter une photo d'un enfant aux cheveux blonds et à l'apparence européenne entouré par des enfants de nationalités différentes qui lui demandent: "De quel pays es-tu arrivé?". La photo est signée: "Allemagne, 2030".
— Erika Steinbach (@SteinbachErika) 27 февраля 2016 г.
Répondant aux nombreuses accusations, Mme Steinbach, déléguée aux droits de l'homme, a déclaré que ce n'était pas une photo agressive. Elle a également fait remarquer que ce n'était pas des Arabes sur la photo mais des Indiens. La femme politique a aussi ajouté qu'il régnait une forme de disproportion en matière de composition ethnique dans certaines villes allemandes et qu'elle avait reçu cette photo d'un père de famille de Francfort-sur-le-Main, préoccupé par le fait qu'il n'y avait qu'un seul garçon allemand dans la classe de son fils.
Malgré toutes ses excuses, la femme politique a été fortement critiquée par l'opposition mais aussi au sein de son propre parti.
Le président du groupe parlementaire des Verts, Anton Hofreiter, a déclaré qu'elle devait quitter son poste de déléguée aux droits de l'homme du groupe parlementaire de l'Union chrétienne-sociale en Bavière.
"Actuellement, la CDU doit prendre une position claire à l'égard de ce problème. Je me pose la question de savoir dans quelles mesures les propos racistes de Mme Hofreiter sont compatibles avec sa fonction de déléguée aux droits de l'homme", a-t-il déclaré à Zeit.
La femme politique a déjà fait l'objet de nombreuses critiques de la part du grand public pour ces propos. Le cardinal de Cologne Rainer Woelki l'a accusée d'attiser les peurs et de jeter de l'huile sur le feu au sein de la société allemande.
En 2015, 1,1 million de réfugiés en provenance de pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord sont arrivés en Allemagne. La chancelière Angela Merkel est appelée à imposer des restrictions sur l'accueil des réfugiés, ce qu'elle refuse de faire, considérant ces restrictions comme une violation de la constitution du pays. De son côté, le Bundestag (parlement allemand) a voté en faveur de nouvelles mesures visant à durcir la législation migratoire.