Elles sont devenues des stars grâce à YouTube

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Cette histoire de trois jeunes chanteuses géorgiennes qui ont fait le buzz sur la Toile et sont devenues populaires en chantant des chants folkloriques.

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Trois jeunes chanteuses géorgiennes ne pouvaient pas imaginer qu'elles puissent devenir célèbres sur Internet lorsqu'elles se sont promenées sur les routes d'un village et ont filmé un selfie-vidéo il y a environ un an et demi.

Cependant, juste après avoir posté la vidéo, elles ont découvert avec étonnement que le nombre de vues de leur petit film sur la chaîne YouTube a augmenté, en une soirée, de façon spectaculaire, avec des références apparues sur le site Reddit et dans le réseau Facebook.

Le chemin vers la gloire des filles du groupe intitulé Mandili (le "Rideau" en géorgien) témoigne, une fois de plus, de la puissance du Web.

Au début, on expliquait l'intérêt du selfie-vidéo par son côté mystérieux, considérant que peu nombreux étaient ceux qui pouvaient dire dans quelle langue les filles chantaient.

"Y a-t-il quelqu'un qui peut me dire d'où elles viennent?", s'interrogeaient des internautes.

"Je ne comprends pas les paroles, mais leur chant me fait pleurer".

Plus tard, des utilisateurs géorgiens ont expliqué qu'il s'agissait d'une ballade typique des régions de haute montagne dans le nord-ouest de la Géorgie, notamment dans la région de Khevsourétie. La chanson raconte l'histoire d'une mystérieuse rencontre d'une jeune fille avec un jeune homme nommé Apareka.

Deux des trois chanteuses Chorena Thintcharaouli et Ani Tsiskaraouli, âgées à l'époque, en septembre 2014, de respectivement 19 et de 16 ans, viennent justement de la région de Khevsourétie, littéralement parsemée de tours médiévales.

Les filles chantent de manière traditionnelle un chant choral géorgien. La voix principale est interprétée par une alto, appuyée par une soprano qui fait une tierce au-dessus et d'une voix féminine basse qui chante sans clairement prononcer les paroles.

Cette manière de chanter, qui s'est implantée dans le chant chorale de l'Eglise orthodoxe géorgienne, remonte à des époques païennes et est inclue dans la liste des chefs-d'œuvre du patrimoine culturel de l'Unesco.

Certains utilisateurs des réseaux sociaux vivant en Géorgie, où le chant harmonique est très répandu, ne peuvent toujours pas comprendre le pourquoi de cette excitation autour du trio Mandili. Et ils avouent également ne pas saisir toutes les paroles de la chanson. Ceci s'explique par le fait que la ballade interprétée dans la vidéo a des particularités dialectales régionales qui rendent le texte difficilement compréhensible même pour d'autres Géorgiens.

Les chanteuses qui, à l'époque, n'avaient ni éducation musicale, ni expérience scénique, attribuent le buzz autour de leur clip à une simple ambiance d'un paysage villageois et à leurs manières modestes.

Il n'empêche qu'actuellement les filles sont devenues de véritables professionnelles et vedettes dans leur pays, connues également dans certains Etats voisins. YouTube a transformé les jeunes filles de talent en provenance de petits villages géorgiens en chanteuses donnant des concerts et partant régulièrement en tournées.

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