Les mafias de Berlin recrutent leurs membres parmi les migrants

© REUTERS / Alexandros AvramidisDes migrants désireux de gagner l'Allemagne
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Selon un rapport publié par le quotidien allemand Die Welt, les groupes criminels profitent de la crise migratoire pour attirer des réfugiés dans leurs rangs. La majeure partie des milieux criminels de Berlin est contrôlée par une dizaine de clans libanais.

Les camps de réfugiés en Europe font l'objet de l'attention principale des mafias qui recrutent leurs membres parmi les migrants, indique le rapport publié par Die Welt. Le journal souligne que les groupes criminels profitent de la crise migratoire pour compléter leurs rangs.

Selon Bodo Pfalzgraf, président du Syndicat de la police allemande (Ddpo), chaque fois qu'un nouveau camp de réfugiés est mis en place, de grandes voitures noires font leur apparition quelques jours après pour recruter de nouveaux truands.

"Les jeunes qui n'ont pas de famille sont particulièrement vulnérables. Les jeunes femmes, par exemple, risquent de se retrouver dans une maison de prostitution contre leur gré", affirme Bodo Pfalzgraf.

Selon lui, le danger le plus grave guette les jeunes qui ont disparu dans la nature, car la police ignore totalement leur lieu de résidence. "Rien qu'à Berlin, on compte près de 20.000 réfugiés dont nous ne savons rien", a indiqué le président du Ddpo.

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Les liens de famille constituent le fondement de ces clans qu'on peut comparer à la mafia italienne, estime M. Pfalzgraf. Il est difficile de les poursuivre en justice, car ils parviennent à intimider les témoins.

Selon certaines informations, le réseau mafieux opérant à Berlin comprend des ressortissants de pays arabes et asiatiques. Cependant, d'après les autorités municipales, la majeure partie du monde criminel de la capitale allemande est contrôlée par plusieurs clans libanais.

L'Office fédéral de police criminelle (BKA) est pourtant persuadé que les Allemands de souche ne commettent pas moins d'infractions que les immigrés.

"La tendance actuelle atteste que les réfugiés ne sont pas plus enclins à commettre des infractions que les autres groupes de la population allemande", affirme le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.

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