Plusieurs touristes étrangers ont récemment eu la possibilité de voir toutes les stations des deux lignes du métro de Pyongyang, Chollima et Hyoksin. Ils ont publié des reportages détaillés sur leur visite et des photos inédites.
L'existence même du métro dans la capitale nord-coréenne est parfois mise en doute hors de la Corée du Nord puisqu'il est assez difficile d'obtenir des informations sur la vie dans ce pays.
Il existe même une hypothèse selon laquelle le métro de Pyongyang ne compterait que deux stations, Puhung et Yŏnggwang, construites pour impressionner les étrangers et que ses passagers seraient des acteurs.
Il y a même des rumeurs selon lesquelles les coupures de courant empêcheraient les trains de circuler en permanence et même que le réseau serait mis en service seulement pendant les visites de délégations étrangères.
Les travaux de construction du métro auraient commencé à Pyongyang après un séjour à Pékin de Kim Jong-il, le fils du dirigeant nord-coréen de l'époque, Kim il-sung. Kim Jong-il a été impressionné par le chantier du métro pékinois.
Souhaitant démontrer la supériorité de la Corée du Nord sur son voisin du sud, Kim Il-sing a fait accélérer les travaux de conception pour lancer le chantier du métro en 1968, trois ans avant Séoul (1971).
La Corée du Nord affirme avoir construit son métro toute seule, mais selon les médias, il y aurait des preuves attestant qu'elle aurait coopérer avec des ingénieurs et architectes soviétiques, chinois, tchèques et allemands.
Le métro de Pyongyang serait le plus profond du monde avec des voies ferrées situées à 110 mètres de profondeur. Le style de ses stations rappelle celui du métro de Moscou. Riche en marbres et bronzes monumentaux, il est orné de fresques mettant en valeur les réalisations du socialisme coréen.
Le métro russe de Saint-Pétersbourg peut aussi être considéré comme le plus profond compte tenu de la profondeur moyenne de ses stations.
Les stations du métro de Pyongyang sont nommées d'après des thèmes de la Révolution nord-coréenne, et, cas unique parmi les systèmes de métro du monde, n'ont aucun rapport avec la géographie.
Le réseau de transport souterrain de Pyongyang a une mission double. Il peut jouer le rôle d'un abri anti-aérien grâce à ses portes d'entrée blindées.
On dit aussi que le métro de la capitale nord-coréenne possède des lignes secrètes utilisées par les dirigeants du pays et que l'armée dispose en outre d'un tunnel passant sous la rivière Taedong.
Il y a également des rumeurs selon lesquelles les Chinois ont repoussé la fin de la construction de leur métro à Pékin pour aider les Nord-Coréens.
D'après les médias, les premières rames du métro de Pyongyang, dites DK4, ont été construites par la compagnie chinoise Changchun Railway Vehicles Company Ltd. et rachetées plus tard par le métro de Pékin.
Des rames de fabrication allemande, provenant de l'U-Bahn de Berlin, circulent dans le métro de la capitale nord-coréenne depuis 1998. Toutes les affiches publicitaires y ont été remplacées par les portraits des dirigeants défunts de la Corée du Nord, Kim Il-sung et Kim Jong-il.