Après la France, les tensions sociales secouent la Belgique

© REUTERS / Jacky NaegelenLa police de Bruxelles disperce un rassemblement de protestation
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A l'heure où la contestation contre la loi travail bouleverse la France, la Belgique est à son tour en proie aux tensions sociales. Manifestations de masse, grèves des cheminots et des gardiens de prison...

La situation, déjà explosive, s'est aggravée davantage suite à la démarche d'un syndicat de la fonction publique qui avait appelé à "faire tomber le gouvernement" de Charles Michel.

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Les gardiens de prisons belges en grève depuis le 25 avril seront privés de salaire pour la période du 1er au 22 mai sur l'ordre du ministre de la Justice, Koen Geens, a annoncé la société de radiodiffusion et de télévision RTBF.

Selon les analystes, cette décision du ministre risque d'entraver la recherche d'un compromis lors des négociations avec les représentants des agents pénitentiaires. Les parties ont déjà tenu plus de dix rencontres, mais les grévistes estiment que les propositions du ministère de la Justice ne suffisent pas à satisfaire leurs revendications.

Les gardiens de prisons sont en grève à Bruxelles et en Wallonie. Ils réclament des ressources supplémentaires à la fois financières et en personnel et l'abandon de la décision de relever l'âge de la retraite.

Le mouvement des gardiens de prisons est soutenu depuis mercredi par les cheminots. Selon les médias belges, le trafic ferroviaire est paralysé dans presque toutes les régions sud du pays. L'administration de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) s'avoue incapable de prédire les lieux exacts des actions de grève et recommande aux passagers de consulter Internet et les réseaux sociaux avant d'entreprendre un voyage.

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Les négociations qui ont eu lieu vendredi entre les syndicats et l'administration de la SNCB sur l'octroi de jours chômés supplémentaires aux cheminots se sont soldées par un échec. Elles doivent reprendre lundi.

Le 24 mai quelque 60.000 personnes ont protesté à Bruxelles contre le projet belge de loi travail, surnommé "loi Peeters". Comparable en certains points à la loi El Khomri, ce texte prévoit notamment "l'annualisation du temps de travail, avec la possibilité pour les employeurs d'imposer des semaines de 45 heures suivies de périodes à horaires allégés", rapporte le site d'information Metronews.

La prochaine journée d'actions, le 31 mai, pourrait voir le mouvement de protestation s'intensifier, ce qui ne manque pas d'inquiéter les autorités du pays. Intervenant jeudi devant la Chambre des représentants, le premier ministre Charles Michel s'est empressé de dénoncer la "désinformation" visant la politique de son gouvernement.

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