"Je t'aime, moi non plus", la position contradictoire de l'Otan à l'égard de Moscou

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L'Otan pousse Moscou à poursuivre le dialogue tout en le considérant comme l'une de ses menaces principales et en renforçant sa présence militaire à proximité des frontières russes. Cela revêt d'une logique bien particulière.

La Russie reste la menace principale pour l'Otan, mais l'Alliance ne renonce pas à l'idée de relancer le dialogue stratégique avec Moscou, a déclaré lundi à Genève le secrétaire général délégué de l'Otan Alexander Vershbow lors du 11e forum international sur la sécurité.

"La Russie doit accepter de tenir une réunion du Conseil Russie-Otan et accepter l'ordre du jour que nous proposons. Nous sommes toujours en discussions avec la Russie. Mais je pense que la réunion aura lieu entre le 20 juin et le sommet de l'Otan programmé à Varsovie pour les 8 et 9 juillet", a indiqué M.Vershbow.

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D'autre part, il a cité "les actions de la Russie" parmi les plus graves menaces pour la sécurité en Europe.

"Parmi les défis principaux (en Europe, ndlr) se trouvent les actions de la Russie devenue plus agressive et la montée de la violence et de l'instabilité qui concerne le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Ce sont les deux plus grandes menaces, mais il y a aussi la prolifération des missiles, les cyberattaques, les menaces pour notre sécurité énergétique et le terrorisme", a indiqué M.Vershbow.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a annoncé lundi que l'Otan augmenterait ses dépenses militaires de trois milliards de dollars en 2016 et déploierait quatre bataillons multinationaux en Europe, "dans les trois pays baltes et en Pologne". Ces bataillons ne relèveront pas des commandements nationaux, mais "du commandement de l'Otan".

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D'après le représentant permanent des Etats-Unis auprès de l'Otan Douglas Lute, "chaque bataillon sera fort de 800 à 1.000 hommes".

Les dirigeants de l'Alliance expliquent l'augmentation de la présence militaire de l'Otan en Europe par une "menace russe". Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré début juin que l'Otan comprenait bien que Moscou n'attaquerait jamais un pays de l'Alliance, mais qu'elle se servait de ce prétexte pour déployer des matériels et des effectifs supplémentaires dans l'est de l'Europe.

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