Un deuxième otage canadien exécuté aux Philippines

© Flickr / Al JacintoLes Philippines, Sulu
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Le premier ministre canadien avait déclaré lundi qu'un deuxième otage canadien pourrait avoir été exécuté après la mort en avril d'un autre homme retenu par Abu Sayyaf. Les Philippines ont confirmé cette information.

Les Philippines ont confirmé mardi l'exécution d'un Canadien, Robert Hall, qui était retenu en otage par les rebelles islamistes d'Abu Sayyaf sur une île de la province de Sulu dans le sud de l'archipel, annonce Reuters.

"Le Canada considère le groupe terroriste qui avait pris M. Hall en otage comme totalement responsable de cet absurde assassinat de sang-froid", a déclaré le premier ministre canadien Justin Trudeau à la presse.

"Nous condamnons fermement le meurtre cruel et insensé de M. Robert Hall, un ressortissant canadien, retenu en otage par le groupe Abu Sayyaf dans (la province de) Sulu au cours des neuf derniers mois", a dit pour sa part le président philippin sortant, Benigno Aquino.

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Un otage canadien décapité par les djihadistes aux Philippines
Un porte-parole de l'armée philippine avait auparavant déclaré qu'une tête décapitée avait été retrouvée lundi soir aux abords d'une église catholique de l'île de Jolo.

Le Canadien Robert Hall avait été kidnappé en septembre dernier par les hommes d'Abu Sayyaf alors qu'il séjournait dans une station balnéaire huppée de l'île de Samal, à des centaines de kilomètres à l'est de Jolo. Un autre Canadien lui aussi retenu en otage, un ancien cadre du secteur minier du nom de John Risdel, a déjà été décapité par Abu Sayyaf en avril dernier.

Deux autres personnes, de nationalités norvégienne et philippine, sont toujours retenues en otage par Abu Sayyaf depuis leur enlèvement en septembre 2015.

A Manille, le conseiller à la sécurité nationale du président élu Rodrigo Duterte a assuré que le nouveau gouvernement, qui entrerait en fonctions le 30 juin, "prendrait des mesures plus fortes contre l'anarchie qui règne dans le Sud".

"Nous ne pouvons permettre qu'une telle situation perdure, cela doit prendre fin une bonne fois pour toutes", a dit à Reuters ce conseiller, Hermogenes Esperon.

Abu Sayyaf, basé dans le sud d'un archipel philippin à prédominance catholique, avait réclamé initialement une rançon d'un milliard de pesos philippins (19,2 millions d'euros) pour chacun de ses captifs, mais avait abaissé au début de l'année ses exigences à 300 millions de pesos chacun. 

 

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