Les unités Takahama 1 et 2, gérées par la compagnie Kansai Electric Power, pourront en théorie fonctionner 20 ans de plus, alors que le Japon a fixé à quatre décennies la durée nominale de vie de ses tranches nucléaires.
Les membres de l'Autorité ont approuvé cette décision à l'unanimité, bien que des travaux soient requis dans les installations.
La date limite pour l'obtention de cette dérogation était fixée au 7 juillet.
Takahama 1 pourra en théorie fonctionner jusqu'à novembre 2034 et Takahama novembre 2035. Les deux sont toutefois pour le moment arrêtés et un recours en justice pour les empêcher d'être relancés a été déposé le 14 avril par des citoyens antinucléaires accompagnés par l'organisme écologiste Greenpeace.
"L'Autorité de régulation nucléaire a signé aujourd'hui son plus grave échec dans sa mission", a réagi cette organisation internationale lundi dans un communiqué.
Les unités Takahama 1 et 2 sont considérées par le régulateur comme étant conformes aux dispositions techniques et procédurières plus sévères afin de mieux répondre aux risques de catastrophe naturelle, d'accident d'avion ou d'attentat.
La compagnie a été déboutée la semaine passée de sa demande de pouvoir quand même relancer ces deux tranches dans l'attente d'un jugement sur le fond.
A l'heure actuelle, seulement deux réacteurs, Sendai 1 et 2 (préfecture de Kagoshima, sud-ouest), fonctionnent dans l'archipel, sur un parc de 42.
Il y avait 54 tranches nucléaires exploitées au Japon avant l'accident de Fukushima, mais 12 sont désormais condamnées (les 6 de la centrale accidentée et 6 que les compagnies ont décidé de démanteler).