Dans les coulisses de la cérémonie d'ouverture, les autorités brésiliennes ont pris des mesures novatrices pour éloigner les drones des sites olympiques, mais apparemment, ces mesures n'étaient pas toutes efficaces.
A la veille des Jeux olympiques à Rio, le Brésil a établi un partenariat avec le producteur de drones DJI pour que ce dernier mette à jour le logiciel des dispositifs et les dote d'une fonction de "gardiennage virtuel". Cependant, tout le monde n'a pas consenti à s'imposer volontairement de telleslimitations.
C'est pourquoi l'armée brésilienne a acheté de nouveaux outils permettant de brouiller les signaux des drones en plein vol. Ces dispositifs de brouillage ont obligé les régulateurs nationaux de télécommunications à conférer à l'armée de nouveaux pouvoirs sur l'aviation civile… Certains craignent que l'armée puisse les utiliser pour des black-outs éventuels du service cellulaire.
"Brouiller des signaux, même en cas d'urgence, empêche tout simplement les gens d'accéder aux services d'urgence. Cela sème la confusion et nous savons déjà que ce type de black-out précède souvent la violation des droits de l'homme", explique Deji Olukotun d'Access Now, l'entreprise qui a appelé les autorités brésiliennes à ne pas bloquer l'accès à Internet.
Les dispositifs achetés par le Brésil font partie d'un ensemble de mesures anti-drones qui permettent à la police d'abattre des véhicules aériens sans pilote. Il existe un bon nombre de méthodes pour détourner un drone, notamment intercepter ou pirater le signal de commande. Mais le brouillage est considéré comme le plus sûr.
Cependant, certains militants sont inquiets, ces mêmes pouvoirs prévus pour intercepter des drones pouvant être utilisés à d'autres fins.