"Cette résolution a été adoptée à l’unanimité par le Sénat et elle a été envoyée au Conseil européen et aussi à l’Otan. Ça avait été fait en concertation avec le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères. La déclaration des ministres italiens reprend en fait ce que nous on avait demandé. Donc tout ça, c’est la continuation du travail que les Français ont fait", a fait savoir le sénateur à Sputnik.
"Le Conseil européen doit aussi définir la défense européenne et pas uniquement l’Otan. C’est un partenariat. Les Américains ne peuvent pas continuer à financer 75% de l’Otan. Donc l’idée est d’avoir une défense européenne pour nous protéger. C’est un cheminement qui existe et qui est face à l’Otan. Ce n’est pas une concurrence".
Yves Pozzo di Borgo regrette que l’Europe, étant la première puissance économique du monde, ne soit pas la première puissance économique militaire, ce qu’il considère anormal. "Il faut que petit à petit nous devenions une puissance". Le parlementaire trouve positive l’idée d’un Schengen de la défense proposé par l’Italie. C’est une tendance positive qui peu à peu aboutira à la création d’une union européenne de la défense. Cette possibilité est fixée dans le traité de Lisbonne par trois articles permettant d’avoir une coopération structurée en la matière des pays qui le souhaitent.
"On n’est pas obligé d’attendre la volonté des pays Baltes pour faire une défense européenne, estime Yves Pozzo di Borgo. Le sommet de Varsovie n’a pas été aussi caricatural que l’on pensait de l’OTAN parce qu’on est beaucoup d’Européens à dire: on ne peut pas continuer à avoir une défense européenne qui dépend de l’OTAN… ce n’est pas possible. Il faut donc prendre en main notre défense", a conclu le sénateur.