La plus grande organisation d'extrême droite du Japon, "Nippon Kaigi", a été fondée le 30 mai 1997. Depuis lors, le groupe parlementaire exerce son influence sur les affaires intérieures et étrangères du pays.
Tawara Yoshifumi, l'auteur du livre "Tout sur Nippon Kaigi. Faits inconnus sur l'organisation", cite l'exemple du premier ministre japonais actuel Shinzo Abe qui a été élu pour un second mandat grâce à l'activité et les votes de membres de Nippon Kaigi. Il importe de mentionner que la "Société des parlementaires membres de Nippon Kaigi" compte environ 300 personnes.
A cet égard, Tawara Yoshifumi note que pour un homme d'Etat du Japon moderne, il est presque impossible d'atteindre ses objectifs politiques sans l'appui du parti au pouvoir et des organisations parlementaires, telles que Nippon Kaigi.
Ainsi, en août 2005, suite au rejet de son projet de loi de privatisation de la poste japonaise par la chambre haute de la Diète, en raison de l'opposition de la "Société des parlementaires membres de Nippon Kaigi", l'ancien premier ministre japonais Junichiro Koizumi a même dû dissoudre la Chambre des représentants et annoncer des élections législatives spéciales sous le slogan "Pas de réforme sans regarder vers le peuple".
Cependant, le groupe Nippon Kaigi n'est pas le premier à influencer des décisions politiques importantes. En 1994, une autre société japonaise fondée au sein du parti libéral-démocrate a empêché le Parlement d'adopter une résolution visant à présenter des excuses pour les atrocités commises par le Japon lors de la Deuxième Guerre mondiale. Fait significatif, le premier ministre japonais actuel Shinzo Abe était à l'époque porte-parole du chef du secrétariat de cette organisation.
Et même si le 15 août 1995 l'ancien premier ministre japonais Tomiichi Murayama a formulé des excuses pour les crimes de guerre du Japon, aucune résolution n'a été adoptée.