La position sur la Syrie déterminera la dynamique des relations Moscou-Ankara

© AP Photo / Alexander ZemlianichenkoLe dirigeant russe Vladimir poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan
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Lors des négociations avec la Turquie sur le règlement syrien, la Russie a explicitement défini ses priorités. La balle est dans le camp d'Ankara.

Est-il possible qu'Ankara change d'attitude sur le dossier syrien? Quoi qu'il en soit, c'est justement ce point qui déterminera l'avenir des relations russo-turques, considère Hasan Selim Özertem, expert du Proche-Orient au Centre des recherches stratégiques internationales (Usak).

"Dans le cadre des négociations avec la partie turque portant sur le règlement syrien, la Russie définit d'une manière extrêmement claire ses exigences et priorités: mettre un terme au flux de djihadistes et d'armes via la frontière (syro-turque, ndlr), établir un contrôle sur les livraisons du fret humanitaire et fermer la frontière syro-turque. Le président syrien Assad l'avait plus tôt évoqué, soulignant que l'interaction avec la Turquie était en principe possible, mais que le contrôle et la sécurité de la frontière étaient prioritaires", a-t-il expliqué dans un entretien à Sputnik.

Il convient de souligner, d'après l'expert, que Moscou et Damas sont persuadés que la frontière nord sert actuellement de plaque tournante des armes et des djihadistes engagés sur le sol syrien.

"Pour ces raisons, dans le cadre des négociations avec la partie turque, la Russie insiste sur la nécessité d'établir un contrôle frontalier en faveur d'une lutte plus efficace contre la menace terroriste. Ceci montre que la position de la Turquie sur la Syrie, et les changements dans sa stratégie de politique étrangère détermineront en majeure partie la dynamique des relations entre Moscou et Ankara", a indiqué l'expert.

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Suite à sa réconciliation avec Moscou, Ankara prêt à des compromis sur la Syrie
A la question de savoir comment les pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite et le Qatar, réagiront à un éventuel changement de position d'Ankara sur le dossier syrien, l'expert a répondu que ce sont les ententes passées entre la Russie et les Etats-Unis d'une part et entre la Turquie et l'Iran de l'autre qui seront déterminantes pour le règlement.

"Si ces ententes-clés ne sont pas parachevées en même temps, le temps perdu peut être utilisé par des tiers pour freiner davantage le processus de règlement. Quant à l'Arabie saoudite et au Qatar, même s'ils le désirent, ils n'ont pas les moyens d'exercer une pression sur la Turquie", a conclu M. Özertem.

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