Surveillance aérienne: toujours plus de sécurité, mais au détriment de la vie privée

© Flickr / Joe WolfBaltimore
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La police de Baltimore recourt désormais à une surveillance aérienne, inventée à la demande de l’armée américaine pendant la guerre d'Irak, en 2006, et peut suivre un individu à la trace sur plusieurs heures grâce à un avion qui parcourt la ville à 2.500 mètres d'altitude.

A Baltimore, dans le Maryland, la police ne se contente plus des caméras de surveillance qui sont largement implantées au niveau du sol et procède de plus en plus à la surveillance de la population depuis les airs, recourant à un avion qui parcourt la ville à 2.500 mètres d'altitude et enregistre tout ce qui se passe dans un rayon de 50 km.

Bloomberg rappelle que les premières versions d'un tel appareil ont été inventées à la demande de l’armée américaine pendant la guerre d'Irak, en 2006. A l'époque, l’avion permettait de tout filmer, en survolant Fallujah ou d’autres villes irakiennes à une altitude d'environ 2,6 km, ce qui le rendait quasiment invisible, dissimulé par les nuages.

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Quoi qu'il en soit, la justice dénonce cette nouvelle méthode de la police de Baltimore, en l'accusant de nombreux abus, voire d'atteintes à la vie privée.

C'est une entreprise privée fondée par un ancien ingénieur de l’US Air Force — Persistent Surveillance Systems (PSS) — qui est mandatée par la police de Baltimore pour survoler la ville jusqu’à 10 heures par jour, avec un avion Cessla suréquipé de matériel de surveillance. Ainsi, les policiers sont désormais en mesure de cibler un individu qui quitte son domicile et de le suivre partout à travers la ville, en le traquant sans même qu’il en ait conscience.

Anxieux, les observateurs signalent que la police recourt de plus en plus souvent à des technologies intrusives, en invoquant la nécessité de garantir toujours plus de sécurité et mettent en garde contre les atteintes au droit à la vie privée.

De son côté, PSS qui n’est pas directement payé par la police, mais par un fonds caritatif, se défend, en assurant respecter le droit à la vie privée, et affirme notamment qu’il n’ira jamais plus loin qu’une résolution de 1 pixel par personne, et qu’absolument tout ce que font ses analystes est archivé pour sanctionner les abus.

Néanmoins, d’autres entreprises sont déjà sur le marché, et la concurrence promet d'être dure, prévient Bloomberg.

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