Le FBI donne des leçons d’antiterrorisme à la police belge

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En septembre, les forces de l’ordre belges et américaines ont eu une première expérience pratique de collaboration et d’échange sur les méthodes de lutte antiterroriste. La police belge a-t-elle donc décidé de prendre des leçons auprès du FBI?

La police belge dans le rôle de l'élève, le FBI américain dans celui du professeur : les policiers d'Outre-Atlantique font part de leur expérience de lutte antiterroriste à leurs collègues européens. Jurgen De Landsheer, chef de police en Belgique, a expliqué à Sputnik pourquoi Bruxelles avait sollicité le concours des Etats-Unis dans ce domaine.

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Le FBI formera les policiers belges

« On doit être capable de s'adapter au terrorisme (…). Nous avons regardé ce qui est nécessaire pour la police belge et en quoi nos collègues américains peuvent nous aider (…) Ils ont de l'expérience et on essaie d'utiliser ce qu'ils ont mis en place », a déclaré l'interlocuteur de l'agence.

La police belge publie la photo d'un auteur présumé des attentats - Sputnik Afrique
La police belge publie la photo d'un auteur présumé des attentats

Et d'ajouter que les méthodes de la police belge n'étaient pas mauvaises, mais que les policiers européens devaient apprendre à agir rapidement en cas d'attentats ou d'autres actes terroristes.

« Tout le monde doit être capable de réagir, parce qu'il ne s'agit pas d'entraîner des experts ou des unités spéciales, mais des gens qui travaillent dans la rue quotidiennement », a rappelé le responsable.

Selon M. De Landsheer, d'autres pays européens pourraient également participer à de tels exercices conjoints avec les policiers américains « forts d'une longue expérience des fusillades ».

​Les analystes font toutefois remarquer que la tactique traditionnelle des forces de l'ordre belges et européennes est essentiellement basée sur le principe consistant à prendre le suspect vivant. De leur côté, les agents du FBI n'hésitent pas à dégainer des armes de gros calibre pour descendre un tireur pris en flagrant délit.

De son côté, Alexandre Vautravers, spécialiste des problèmes de sécurité, a indiqué à Sputnik qu'il y avait effectivement une demande de la part des autorités belges.

« Je pense qu'il y a une demande de collaboration et d'appui parce que les moyens de la Belgique sont très limités, que ce soit en matière de lutte contre le terrorisme ou dans d'autres domaines et ce bien qu'aux Etats-Unis les méthodes soient très différentes », a relevé l'expert.

Selon ce dernier, la lutte antiterroriste n'est toutefois pas quelque chose d'exceptionnel ou d'exclusif qui n'existe qu'aux Etats-Unis.

« Je pense que tout le monde a quelque chose à apprendre et à partager. L'échange des informations entre les différentes formes de police est quelque chose d'essentiel, quelque chose de très important et ce n'est pas quelque chose qui est particulier, qui est spécifique aux Etats-Unis d'Amérique, mais existe aussi au sein d'Europol et d'Interpol », a souligné M. Vautravers.

Et de rappeler que des échanges extrêmement fructueux s'effectuaient déjà depuis plus d'une dizaine d'années dans le monde, et que le même type d'exercices et d'échanges d'information existaient notamment au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai entre la Russie, la Chine et d'autres pays.

 

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